Prêté par le RC Lens au FC Annecy, Ismaëlo Ganiou revient sur son adaptation et son nouveau rôle sur les terrains de Ligue 2. À seulement 20 ans, le défenseur est déjà devenu une pièce maîtresse de la défense de Laurent Guyot.
Adaptation éclaire
Comme souvent, le Racing Club de Lens envoie certains de ses jeunes en prêts pour faire grandir leur expérience en professionnel. C’est le cas d’Ismaëlo Ganiou. D’abord transféré vers le Calcio Padova en janvier dernier – club Italien de série C dont Joseph Oughourlian est l’actionnaire -, le défenseur est ensuite prêté au FC Annecy – cette opération a dû avoir lieu car le RC Lens avait déjà prêté le nombre maximal de joueurs dans un même club, deux.
Questionné par la formation de Ligue 2, le natif de Lille se dit satisfait de sa nouvelle aventure. « C’est un vrai changement (de passer du National 3 à la Ligue 2 ), mais le plus important, c’est de mettre l’intensité nécessaire. Je pense m’être plutôt bien adapté. La plus grosse différence, c’est la technique et la rapidité du jeu. En termes d’intensité, on joue contre des adultes qui se donnent à fond sur le terrain, donc c’est assez similaire. »
Défenseur central de métier, le droitier connaît en Auvergne-Rhône-Alpes un nouveau rôle, celui de défenseur latéral droit. Ce qui ne lui déplait pas. « À mon arrivée, je voulais jouer le plus possible, et c’est le cas. Est-ce que je pensais que j’allais faire des stats ? Pas forcément. À la base, je suis défenseur central, mais si je peux m’adapter à un poste de latéral droit et que cela met en valeur mes qualités, pourquoi pas. C’est un poste que j’aime bien, il me permet de monter davantage avec le ballon et d’avoir plus de responsabilités. »
« Ça m’a fait du bien de retrouver des visages familiers »
Ismaëlo Ganiou
Déjà titularisé à cinq reprises avec le FC Annecy, Ismaëlo Ganiou semble s’être fait une place solide dans le onze des Annéciens. Tout comme Sidi Bane, également prêté par les Sang et Or. Ayant déjà évolué ensemble en début de saison, les deux se connaissent bien maintenant. « J’ai déjà joué quelques matchs avec Sidi (Bane) à Annecy, donc j’ai pas mal de repères avec lui. On a une bonne entente et une bonne connexion. À Lens, on travaillait aussi bien à quatre qu’à cinq derrière, donc on avait déjà des automatismes dans certains systèmes. C’est pour ça qu’on a réussi à s’adapter rapidement. Il y a des similitudes dans les valeurs, le pressing, l’intensité et les courses… Lens et Annecy, ça se ressemble sur ces aspects-là. »
Mais ce n’est pas le seul Lensois qu’a déjà côtoyé Ismaëlo Ganiou. Anthony Bermont fait également partie de l’aventure, une bonne chose pour les deux pensionnaires de la Gaillette. « On s’est toujours bien entendus. On a vécu pas mal de choses ensemble, comme la Coupe d’Europe, les playoffs U19, et même, si on remonte plus loin, un tournoi U11 à Strasbourg que l’on a gagné contre l’AS Roma. Franchement, on se connaît très bien, et ça m’a fait du bien de retrouver des visages familiers. »
Ismaëlo Ganiou n’était donc pas dépaysé à son arrivée au FC Annecy en début d’année. Son prêt se termine le 30 juin 2025, tout comme ses deux autres coéquipiers. Mais avant de retrouver le RC Lens – ou Padova, pour Ganiou -, ils doivent se concentrer sur cette fin de saison et le déplacement à Pau ce vendredi à 20 heures.
Mathieu LANGLET
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
