Éminemment efficace en fin de rencontre, le LOSC a pris l’habitude de se sortir des pièges tendus en s’appuyant sur un savant équilibre de qualité de banc, de force physique, de capacité à provoquer l’erreur adverse et de mentalité. Explications avec Bruno Genesio et Thomas Meunier.
Le LOSC porté par son banc, mais pas que
En l’espace de seulement 11 matches toutes compétitions confondues depuis le début de saison, le LOSC a déjà marqué 12 buts à partir de la 75e minute, soit 55% de son total. Une force qui « a plusieurs explications » et est directement liée à « l’apport des joueurs qui viennent du banc », souvent évoquée depuis le début de saison.
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Mais pas seulement selon Bruno Genesio : « La deuxième, c’est qu’on est très bien préparés physiquement et que, finalement, on finit souvent bien mieux nos matches que nos adversaires. Et la troisième, je pense que c’est aussi lié à notre style de jeu, où on impose la plupart du temps beaucoup de pressing et une maîtrise du jeu, puisqu’on a très souvent la possession de manière assez importante, ce qui fatigue aussi les autres équipes. Peut-être qu’en fin de match, il y a moins de concentration, le remplacement se fait moins bien et moins vite chez nos adversaires, et ça nous permet d’en profiter ».
Pour Thomas Meunier, l’état d’esprit compte aussi
Thomas Meunier, qui note aussi un banc d’une « qualité similaire » au onze de départ amenant « fraîcheur et motivation », souligne également la mentalité. « L’état d’esprit est toujours le même : vouloir gagner, lance celui qui a été passeur décisif face au PAOK après être entré en jeu et reste bien conscient de l’importance des “finisseurs”. Il n’y a personne qui traîne des pieds lorsqu’il n’a pas commencé le match. Le coach insiste énormément là-dessus.
La gestion du groupe est très importante. Le staff le fait très, très bien. Il parvient toujours à faire en sorte que tout le monde se sente concerné.
On ne fait pas une saison pleine, on ne se qualifie pas pour la Champion’s League ou on ne vise pas un titre juste avec un joueur, ce n’est pas possible. (…) La gestion du groupe est très importante. Le staff le fait très, très bien. Il parvient toujours à faire en sorte que tout le monde se sente concerné. Il n’y a personne qui traîne les pieds ou qui se met en marge du groupe. On a un groupe entre 20 et 25 joueurs, on peut compter des jeunes avec. Tout le monde est bien décidé à montrer qu’il peut apporter et prendre une place encore plus importante. »
Et de rappeler qu’à la même période la saison passée, « on avait 12 joueurs blessés », ce qui amoindrissait de fait la profondeur d’effectif. « Malgré ça, on avait “surperformé”. Si on parvient à garder tout le monde en bonne santé, je pense qu’il y a vraiment moyen de faire une belle saison dans toutes les compétitions. » Autrement dit, le LOSC a bien des manières de parvenir à ses fins.
Source : LOSC
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
