Son stade n’étant pas aux normes pour accueillir des matches de Ligue 2, l’US Concarneau est contraint de recevoir dans de multiples stades bretons depuis le début de la saison. Une de ses récentes rencontres fut même délocalisée à la dernière minute à Caen. Samedi, c’est à Brest que l’Amiens SC se rendra pour défier le promu. Explications.
Un stade qui n’a pas été homologué
Initialement programmé le 25 novembre dernier, le déplacement en Bretagne de l’Amiens SC pour y affronter l’US Concarneau aura finalement lieu le samedi 13 avril. La cause ? La tempête Ciaran qui avait endommagé le Stade Francis-Le Blé de Brest début novembre, obligeant la Ligue à inverser la rencontre. Promus de National, un championnat dont ils sont les tenants du titre, les Thoniers n’ont pas eu le droit à la plus tranquille des entrées dans la cour des grands.
En plus de devoir lutter avec le plus petit budget du championnat (6,5 millions d’euros), Concarneau doit également faire sans son historique stade Guy Piriou, qui ne répond pas aux normes de sécurité de la Ligue 2. De quoi lancer des travaux d’agrandissement et de mise aux normes pour un peu plus de 5 millions d’euros, entièrement financés par l’argent public. Sans domicile fixe, l’USC a fini par trouver non par un, ni deux mais bel et bien trois stades de repli !
Une délocalisation supplémentaire à Caen
Ainsi, neuf matches ont été programmés au Stade Francis-Le-Blé de Brest – dont la réception d’Amiens, huit rencontres au stade du Moustoir de Lorient et enfin deux confrontations au stade de Roudourou de Guingamp. Résultat des courses, Concarneau se retrouve à jouer ses matches à « domicile » à respectivement 97, 140 et 55 kilomètres de son siège social. « J’aurais préféré prendre des repères dans une seule enceinte, indiquait Stéphane Le Mignan, le coach breton, avant le début de la saison. Nous sommes obligés de nous adapter. »
Une adaptation de tous les instants puisque Concarneau a également dû faire avec les aléas d’une saison et d’une cohabitation avec d’autres clubs. Outre le cas de l’inversion de son match contre Amiens en novembre dernier, la réception du Paris FC – le 17 février dernier – a dû être délocalisée au stade d’Ornano… de Caen ! Une annonce faite seulement deux jours avant la tenue de la rencontre en raison de l’« indisponibilité du stade du Moustoir », qui avait besoin d’être « préservé sur un week-end afin de lui permettre une meilleure régénération », selon Régis Le Bris, l’entraîneur de Lorient.
Une solution pour la saison prochaine ?
Ballottée d’un stade à un autre depuis le début de saison, l’US Concarneau parvient tout de même à faire bonne figure « à domicile ». Avec 15 points pris en 15 matches, dont 4 victoires, le club du Finistère fait mieux que Dunkerque, QRM ou encore Valenciennes, trois concurrents directs dans la course au maintien. Cependant, la lutte s’annonce difficile pour les Thoniers, qui restent sur sept matches sans victoire (5 défaites) avant la venue de l’Amiens SC. Dix-huitième avec trois points de retard sur le premier non-relégable, Concarneau n’a plus de temps à perdre pour espérer connaître une deuxième saison consécutive en Ligue 2.
D’autant que l’espoir de pouvoir disposer d’un stade Guy-Piriou homologué l’an prochain est désormais réel. Après plusieurs semaines d’incertitudes, le conseil municipal de Concarneau vient de valider le choix de l’entreprise en charge des travaux. Le chantier doit ainsi débuter fin avril. En attendant, c’est à Brest et contre l’Amiens SC qu’une partie de l’avenir sportif de l’USC se joue, samedi à l’occasion de la 32e journée de Ligue 2.
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