Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Une soirée très positive »

Malgré une seconde période disputée en double infériorité numérique, l’Amiens SC est parvenu à préserver le point du nul face à Nancy (1-1). Entre regrets d’avoir récolté deux cartons rouges évitables et satisfaction de ne pas être revenu bredouille de Lorraine, Philippe Hinschberger a fait son choix. Entretien.

A neuf contre onze, vous arrivez à arracher un point…

Un point qui aurait pu en être trois parce qu’on prend un but de merde. Ils ont une grosse occasion d’entrée avec un bel arrêt de Régis, après, pour le reste, en deuxième mi-temps… Les gens gueulent, je comprends, mais c’est dur de jouer à onze contre neuf. On tourne autour, on met des centres. C’est difficile de trouver de la vitesse contre un bloc très bas. Je comprends le désarroi des gens mais ce n’est pas parce que tu es en supériorité numérique que fatalement tu vas trouver la solution, ce qui n’enlève rien à notre mérite, bien au contraire. Il faut vraiment féliciter les garçons pour leur abnégation, leur état d’esprit. On a eu des vents contraires aujourd’hui. Je ne veux pas discuter le deuxième carton jaune de Tolu, mais si toutes les simulations étaient sifflées, ça m’arrangerait. Par contre, quand les joueurs ont des mots entre eux… Le rouge de Kader Bamba n’est pas justifié, pour moi, même s’ils ont des mots entre eux. J’en entends des choses sur des joueurs qui se parlent entre eux, et on pourrait en enlever cinq de chaque côté à chaque match. C’est très sévère, trop sévère. Monsieur Thual s’expliquera mais il ne peut pas nous laisser comme ça à neuf contre onze alors qu’on vient de prendre un rouge. Il faut aussi respecter notre travail.

Malgré tout, Bamba doit se maîtriser…

Au départ, bien sûr, mais j’ai dit à Monsieur Thual à la mi-temps qu’il aurait pu lui mettre un carton jaune. Des mots entre joueurs, il y en a tout le temps ! Ce n’est pas sympa, ce n’est pas bien, mais c’est une décision qui est hyper sévère. Il ne nous a pas fait de cadeaux, mais il m’a dit qu’il n’était pas là pour nous en faire, ce que je conçois. Après, on peut s’en prendre à nous-même. Tolu a un carton jaune et fait une grosse simulation, pour Kader, il y a coup franc pour nous et on se retrouve avec un joueur expulsé. Il faut que l’on fasse preuve d’un peu plus de maîtrise de nos nerfs. Ce match, on le maîtrisait, on menait et si on ne prend pas un tir dévié, au bout du compte, on prend trois points. Ceci étant, prendre un point à neuf contre onze est rassurant sur l’état d’esprit, les capacités de don de soi et d’abnégation dans ce genre de situation parce que c’est vraiment très dur de jouer sans toucher le ballon.

Cette semaine peut-elle faire du bien pour la construction du groupe ?

Bien sûr. Il y a ce que tu produis sur le terrain avec un résultat qui n’est pas toujours mathématique. Je trouve qu’on a pris ce match par le bon bout contre une équipe de Nancy qui joue. A onze contre onze, on a presque plus souffert qu’à neuf. En première mi-temps, ils ont été très toniques sur leurs attaques, on savait qu’on aurait fort à faire ce soir et on a été servi. Franchement, on n’a pas de cul. On prend un but en fin de match contre Pau, mais on y est pour quelque chose. Contre Nîmes, on prend un tir dévié, là aussi… Actuellement, on n’a pas les vents dans le bon sens. A nous de les faire tourner un petit peu, et ça se fait ensemble.

On ne saura jamais ce qu’il se serait passé à armes égales…

A neuf contre onze, à part quelques têtes au-dessus, il ne s’est pas passé grand-chose. Régis n’a pas fait un arrêt. On n’a pas de bol sur ce coup-là. Pour moi, cette soirée est très positive parce qu’il faut souffrir ensemble.

Ca devient compliqué pour affronter Toulouse la semaine prochaine…

Il va manquer trois ou quatre joueurs, on fera sans et on préparera l’équipe avec ceux qui vont jouer.

Propos recueillis par Romain PECHON

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