Au-delà du succès, Philippe Hinschberger a apprécié la capacité de son équipe à prendre les espaces et à faire mal à l’adversaire lors du succès de l’Amiens SC face à Auxerre (3-2), ce samedi. Pour autant, l’entraîneur amiénois ne s’enflamme pas à l’issue de ce match concluant déjà la troisième semaine de préparation. Entretien.
Philippe, quels enseignements tirez-vous de ce deuxième match de préparation ?
On a joué sur un terrain très difficile, avec une herbe très haute et sèche. C’était assez dangereux et on est déjà content de ne pas ramener de blessés de part et d’autre. Je pense qu’on fera mieux la prochaine fois dans le choix de notre terrain. Après c’était un match conforme à ce qu’on attendait, face à une équipe d’Auxerre techniquement et globalement au-dessus de nous mais on a rendu une copie intéressante sur l’ensemble du match. On a eu quelques moments forts, d’autres plus faibles comme en fin de première période. Notre début de deuxième mi-temps n’est pas bon, à l’image du but qu’on prend. On a pris les espaces, on s’est procuré des occasions de but. Offensivement, on a tenté et on a vu plus de choses que la semaine dernière.
Même si l’opposition était différente, on a vu une équipe plus tranchante dans la moitié de terrain adverse…
On sait qu’Auxerre est une équipe qui joue assez haut, qui aime bien la possession. Quand on arrive à récupérer le ballon, on a forcément les espaces derrière. On l’a plutôt bien utilisé en première période, où je pense qu’on peut marquer deux buts entre les deux actions de Tolu, celle d’Antoine Leautey et celle de Gomis. On est aussi décidé à poser plus le pied sur le ballon cette saison, mais il faut aussi savoir utiliser la voie la plus rapide pour aller au bout, qui est de jouer au-dessus de la défense quand l’occasion se présente.
Ce deuxième match acte donc forcément une progression ?
La semaine dernière, on a subi une pression très très forte des Belges. On avait équilibré les équipes et on se retrouvait donc avec des équipes qui étaient moyennes et pas assez fortes globalement. Aujourd’hui, on a débuté avec une équipe plus forte même si on a vu de bonnes entrées de Mathis Lachuer et de Doums Fofana, des attaquants qui ont su prendre la profondeur et marquer. On est effectivement un peu en progrès par rapport à ça.
L’équipe qui a démarré se rapproche globalement d’une équipe qui peut démarrer un match de championnat le 30 juillet prochain ?
Si l’équipe était constituée de cet effectif, oui à peu près. On a aussi des garçons qui sont très proches de l’équipe-type, comme Doums et Mathis pour reparler d’eux. Au niveau des attaquants, on a préféré ne pas prendre de risque avec (Aliou) Badji. Avec encore un peu plus de poids devant, ça peut être pas mal.
Tous propos recueillis par Romain PECHON