Une semaine après sa nouvelle déconvenue contre Rodez, l’Amiens SC vit une trêve internationale perturbée par les nombreux départs en sélection. Une situation peu enviable pour Philippe Hinschberger, désireux de remobiliser son groupe durant cette ultime coupure avant un sprint final qui demeure incertain.
L’Amiens SC veut garder la tête froide
Salutaire ou non, l’ultime trêve internationale de la saison est bien là. Et s’il n’est pas acquis que celle-ci sera suffisante pour donner un nouvel élan à une équipe de l’Amiens SC en chute libre depuis plusieurs semaines, elle pourrait avoir le mérite de faire retomber un peu la pression. Le problème est que Philippe Hinschberger est privé de sept joueurs, dont certains cadres comme Gaël Kakuta, Mamadou Fofana ou encore Formose Mendy. « C’est embêtant mais on n’a pas le choix. On sait qu’on ne récupérera pas nos sélectionnés avant mercredi ou jeudi prochains, précise-t-il à nos confrères de France Bleu Picardie. On aura très peu de temps en plus pour préparer avec eux le match de Grenoble. Maintenant, on fait sans eux, on s’adapte et on tente de maintenir une bonne atmosphère de travail. »
Désireux de vite tourner la page Rodez, estimant que « cela ne sert à rien de ressasser de mauvais ressentiments », Philippe Hinschberger entend donc maintenir le cap durant cette semaine de transition, qui fait notamment office « de rattrapage au niveau aérobie« . « On est dans une mauvaise période, tout le monde se met un peu à paniquer, constate Hinschberger. Maintenant, on a 37 points et il reste dix matches à jouer. Ce serait quand même une contre-performance extraordinaire voire impossible de ne pas réussir à prendre les points pour nous maintenir, même si maintenant ce qui gêne tout le monde c’est que notre objectif a changé. C’est à nous, le staff, d’amener de bonnes ondes. »
Fragilisé par les mauvais résultats et directement ciblé par les supporters lors de la défaite contre Rodez, Philippe Hinschberger ne compte pas baisser les bras, assurant que « l’envie est toujours là« . « Je vais très bien, comme quelqu’un qui est dans une période difficile, quand vous êtes entraîneur c’est toujours plus difficile dans ce contexte que quand on gagne des matches. Dès mardi, en retrouvant le staff et les joueurs, on s’est remis au boulot et on avance. » Histoire d’éviter, par exemple, le scénario-catastrophe de 2009, où l’Amiens SC n’avait été relégable qu’une seule fois mais au pire des moments, à l’issue de l’ultime journée de championnat.
Ce qui est sûr en tout cas, c’est que 53% des supporters amiénois considèrent que Philippe Hinschberger est toujours l’homme de la situation selon un sondage réalisé sur notre site ces derniers jours. Preuve que le crédit du plus expérimenté des entraîneurs de Ligue 2 est loin d’être épuisé.
Romain PECHON avec France Bleu Picardie
Le coach a tellement raison de parler de « période difficile » tout en demandant d’arrêter de paniquer. L’auteur de l’édito mentionne à la fin 2008-09, sauf que ça n’a strictement rien à voir. J’ai repris les archives, à la J28 cette de saison maudite on a 32 points et on est 15eme. Là nous sommes 11eme avec 37 points et 6 points de marge sur la zone dangereuse. C’est à dire qu’il faudrait à la fois qu’on craque complétement et que Laval, Rodez, Pau, Valenciennes, Annecy et l’ASSE nous passent tous devant, ce qui sera difficile surtout pour Laval à 31 points avec son effectif très faible. Du calme!