De plus en plus prégnant dans le football d’aujourd’hui, la data devient un objet d’analyse précieux au point même de s’inviter dans la préparation hivernale de l’Amiens SC. Philippe Hinschberger explique le recours à cet outil dans le cadre d’un travail d’objectivation des performances.
Un nouvel outil de travail pour l’Amiens SC ?
Le technicien amiénois ne peut nier le fait qu’il exploite forcément les datas. « On en a tellement qu’on est obligés d’en regarder un petit peu. Maintenant, je ne suis pas un fada des datas. Tous les jours, on a notre préparateur physique qui nous fait les relevés de tout ce qu’il peut y avoir sur les aspects athlétiques, etc. Tu n’as pas besoin d’attendre les datas pour savoir globalement qu’un joueur a moins couru qu’un autre. »
Lors du stage collectif au Maroc, les datas ont été vues et exploitées avec les joueurs pour faire un point sur le début de saison. « Sur les aspects statistiques, au Maroc on a fait un retour dessus concernant les quinze premières journées. Je trouve que c’était assez intéressant pour vraiment avoir une radiographie de ton équipe. Où est-ce qu’on est biens, moins biens ? Qu’est-ce qu’on aime faire ? »
Ces données ont même permis d’obtenir quelques informations aussi bien anecdotiques qu’importantes. « On a quand même celui qui a le plus frappé au but qu’est Tolu, celui qui a le plus centré, c’est Antoine Leautey. Il y a des aspects forts dans notre équipe qu’on voit à l’oeil nu et qui sont confirmés par les statistiques. Ça te donne des pistes pour aller vers de l’amélioration. J’ai trouve ça assez précis », explique Hinschberger.
Pour les joueurs, c’est une curiosité
Comme le confie l’entraîneur de l’Amiens SC, les joueurs aiment ce type de données. « Oui, ils sont curieux. Après, il ne faut pas que ça dure 30 minutes, il faut que ce soit court et rythmé quand tu leur proposes des choses. Je pense que les joueurs sont aussi avides de vérifier ou d’apprendre des choses »
Aussi, les datas permettent de confirmer une tendance au sujet de la philosophie amiénoise. « Par exemple, on a pris la moitié de nos buts sur contre. Les statistiques confirment. On a une équipe qui aime attaquer et se déstabiliser, ça a bien fonctionné pendant 2-3 mois, moins sur la fin », raconte le technicien. Serait-il devenu avide lui aussi de datas ? En tout cas, il ne néglige pas ce qu’elles peuvent apporter à son équipe, ni à sa façon de penser.
Pavel CLAUZARD avec Romain PECHON
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