Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Si on peut éviter de faire les gros titres »

Grandissime favori de son septième tour de coupe de France face au club de district de l’ES Anzin St-Aubin, l’Amiens SC n’a pas le droit à l’erreur sous peine de se ridiculiser alors que la situation est déjà complexe en championnat. Bien conscient de cela, Philippe Hinschberger n’envisage rien d’autre qu’une qualification tout en assurant faire preuve d’humilité à l’approche de ce choc des extrêmes.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce choc des extrêmes face à l’ES Anzin ?

Sept divisions, en coupe de France, ça ne compte pas. Je ne suis pas du tout décontracté. J’étais plutôt performant en tant que joueur en coupe, mais comme entraîneur j’ai eu pas mal de déboires, mais ce n’est pas du tout le jour pour en parler. Francis (De Percin) est allé les voir la semaine dernière et on sait que quelques joueurs vont nous poser des soucis. Il y a la structure de l’équipe, les joueurs-clés, les coups de pied arrêtés. Sur un corner, ce n’est pas parce que tu joues une D1 que tu ne peux pas être en difficulté. On peut savoir si leur gardien est petit ou grand, s’il sort sur les centres. Ce n’est pas grand chose, mais ça suffit pour avoir une petite photographie. Dans le sport, il n’y a rien de plus énervant que d’être surpris. . On prend le match au sérieux, on limite les risques. en respectant l’adversaire bien évidemment. En ce qui nous concerne, le respecter sera de le battre.

Ce match n’est-il pas l’occasion de relancer certains joueurs, de donner plus de minutes à ceux en manque de rythme ?

Ce serait déplacé de dire qu’on donne une deuxième chance, mais c’est un match qui va permettre à des garçons qui sont éloignés du banc depuis quelques temps de revenir comme Gaoussou Traoré, Iron Gomis, Mamadou Fofana. C’est important. Ce sera déjà un premier objectif. Après, on va tenter de donner du temps de jeu à un maximum de personnes pour peu que le match se passe bien. C’est très dur pour eux en ce moment, mais on a dix milieux, je suis bien obligé de faire des choix. Ce qui est certain, c’est qu’Eddy (Gnahoré) va jouer.

Au-delà de la victoire, on attend une victoire avec beaucoup de buts et la possibilité de voir des attaquants retrouver la confiance…

Inch’allah ! Quand je jouais à Metz, quand on n’était pas bien, on jouait contre une équipe du coin, on mettait sept, huit ou neuf et ça remettait bêtement les gens en confiance. Attention, ce ne sera certainement pas comme ça demain, mais il faudra que l’on fasse parler notre supériorité technique, tactique, physique et que les attaquants s’en servent pour marquer des buts. On n’a pas marqué sur les trois derniers matches et on a tout à refaire là-dessus. Pour la confiance, c’est simple, c’est bête mais il faut faire trembler les filets. Il ne faut pas prendre ce match par-dessus la jambe mais on doit se qualifier parce qu’il y a trop de divisions d’écart. Si on peut éviter de faire les gros titres.

Il n’y a pas d’autre issue que la qualification…

On veut que ce soit aussi une belle journée pour notre adversaire en participant à la fête ce qui signifie, pour nous, les éliminer mais aussi en donnant une bonne image du football professionnel et de l’Amiens SC. Il faut prendre le match avec beaucoup d’humilité sans envoyer chier (sic) l’arbitre ou l’adversaire. C’est quelque chose que je ne pourrai pas tolérer. Il n’y a pas de petits profits, on doit donc profiter de ce match même si l’adversaire sera là et fera tout pour nous contrarier. Ils sont premiers de leur poule, jouent bien au ballon avec trois ou quatre joueurs qui sont capables de faire des différences. Ils vont faire leur match mais c’est un match où on devrait avoir le ballon et on va prendre des contres. Ce sera un match classique de coupe.

Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER

ES ANZIN (D1) – AMIENS SC (L2)

7ème tour de coupe de France

Samedi 13 novembre, 18h30

Stade Degouve, Arras

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