Remonté au onzième rang au bénéfice de sa très bonne série à domicile, l’Amiens SC ne parvient toujours pas intégrer la première partie de tableau, la faute à son incapacité à gagner à l’extérieur depuis le mois d’août. Désireux de voir cette série de dix matches sans succès prendre fin, Philippe Hinschberger estime que son équipe est sur le bon chemin pour y parvenir avant de se rendre à Pau, pour le compte de la 27ème journée de Ligue 2. Entretien.
Philippe, comme avant Rodez il y a quinze jours, vous allez à Pau avec l’espoir d’enfin obtenir cette deuxième victoire à l’extérieur cette saison….
En effet, c’est toujours la même quête à l’extérieur. Une victoire nous ferait une vraie planche d’appel pour pouvoir se positionner, attraper la première partie de tableau dans laquelle on n’a pas figuré jusqu’à présent alors qu’on arrive en mars. On aimerait montrer notre tête dans les places plus hautes mais il faut gagner des matches pour ça.
Et la tâche ne s’annonce pas si simple que cela face à une équipe de Pau performante à domicile depuis le début de saison, même si elle reste sur des résultats un peu moins probants…
Pau fait peu de nuls, comme Nîmes. Il n’y a pas d’enseignement à tirer de cette défaite à Valenciennes. Didier Tholot n’était pas satisfait et on s’attend à une réaction, c’est normal. Ils vont vouloir se rattraper de leur défaite. Il faut observer tous les matches, pas seulement les résultats. Je ne connais pas la teneur de ces résultats qui ont un petit score. C’est une équipe qui n’a pas besoin de marquer beaucoup de buts pour gagner parce qu’ils sont dans une efficacité défensive assez importante. Il faut que l’on soit très attentif parce que ce n’est pas une équipe qui a besoin de cinquante occasions pour marquer.
On a toujours l’impression que l’on prend ce but à l’extérieur qui nous pénalise toujours un peu
Philippe Hinschberger
Ressentez-vous une approche différente de la part de vos joueurs au moment d’aborder les matches à l’extérieur ?
Non, je ne dirais pas ça. A Quevilly, on a fait cavalier seul pendant la première mi-temps. Ensuite, on doit marquer le deuxième but par Kader (Bamba) et se mettre à l’abri. Sochaux, c’est un peu différent parce qu’ils nous ont posé plus de problèmes que Quevilly et Rodez. Si je prends ces deux derniers matches, on ouvre le score à chaque fois et on doit gagner. On a Kader à Quevilly, et à Rodez on a Tolu qui peut marquer avant la mi-temps. Je ne sais pas pourquoi on garde notre cage inviolée plutôt à domicile même si l’adversaire a toujours deux ou trois situations de buts ce qui est normal. On a toujours l’impression que l’on prend ce but à l’extérieur qui nous pénalise toujours un peu. On est capable de marquer à chaque fois et on aimerait bien ramener un peu plus de points.
C’est juste un problème d’efficacité à vos yeux et pas un déficit de grinta dans des contextes différents de la Licorne ?
Les occasions, on les a, donc on marque ou pas. Pourquoi ça rentre à domicile et pas à l’extérieur, je n’en sais rien. Il ne faut pas trop se poser de question. Ce sera peut-être l’inverse demain sans que personne ne puisse donner de réponse. Je pense qu’il faut que l’on continue notre bonhomme de chemin dans nos principes. On joue pour attaquer et gagner et puis on verra bien. Si on continue comme ça, ça finira par passer, ça me semble évident, mais quand, comment et où, je n’en sais rien.
Comme face à Nîmes la semaine dernière, vous allez encore devoir recomposer votre défense avec les forfaits de Lomotey et Mendy…
Je vais changer la défense en fonction des présents. On va trouver une formule. Matéo Pavlovic va reprendre son poste et Mathis Lachuer va certainement jouer derrière. Actuellement, ça bouge un peu parce qu’il y a des suspendus et des blessés mais depuis octobre et le changement de système, on a quand même eu pas mal de fois la même défense avec Mendy, Pavlovic et Fofana. Ca bouge un peu mais on n’arrive pas en terre inconnue. C’est la vie de tous les jours d’avoir des suspendus et de s’adapter.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER
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