Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Se glisser tout de suite dans le bon wagon »

Hinschberger Amiens SC
Franco Arland/Icon Sport

Pour sa deuxième saison à la tête de l’Amiens SC, Philippe Hinschberger a pour premier objectif de ne pas revivre le même début de championnat raté que l’an passé. Estimant être « aussi prêt qu’on peut l’être« , le technicien lorrain est également impatient de se mesurer à Metz, son club de cœur, ce samedi en ouverture de la saison. Entretien.

Philippe, dans quel état d’esprit abordez-vous ce premier match à Metz, chez vous ?

C’est toujours un déplacement particulier. J’ai ma maman encore que je vais saluer et qui fêtera ses 90 ans dans quelques jours. J’ai pas mal de potes que je vais certainement croiser. Tu ne passes pas 35 ans dans une ville sans avoir d’attaches. C’est mon club ! J’y ai passé 21 ans de ma vie, ça fait un sacré bail. Ce club a très bien évolué, a des infrastructures magnifiques. Je n’ai pas encore mis les pieds dans le nouveau stade, mais c’est un très bel outil.

On peut imaginer que vous ressentez beaucoup d’impatience à l’idée de retrouver le chemin de la compétition…

C’est incroyable. Tu as l’impression d’avoir fini la saison précédente avant-hier et que tu as repris l’entraînement hier. Ça passe très très vite. On est toujours dans le plaisir de ce que l’on fait parce qu’il faut aimer ça, c’est usant, c’est stressant. Ça veut aussi dire que l’on a plutôt bien travaillé avec un groupe dans lequel on a pu se retrouver, est amoindri et c’est ce que je désirais. Je suis plutôt satisfait de ce que l’on a pu faire sur ces cinq semaines, notamment dans l’intégration des quatre joueurs du centre de formation aussi. C’est un signal fort que le club envoie. A l’image de Matthéo Xantippe, Owen Gene et Mathis Lachuer, ce sont des garçons très bien élevés et travailleurs.

Jouer un relégué la première journée, c’est plutôt une bonne ou une mauvaise chose selon vous ?

C’est le hasard du calendrier. Les matches, il faut les faire et on prend le calendrier comme il arrive. Jouer Metz aujourd’hui qui est descendu, je me suis déjà exprimé à ce sujet, c’est plutôt un exercice qu’ils maîtrisent bien depuis quinze ans avec les remontées. Je ne suis pas sûr qu’ils aient fait deux années d’affilée en Ligue 2. Ils ont tourné une page, sont partis sur un nouveau projet et je les sens largement prêts.

J’ai envie de voir cette année avec une équipe capable de jouer au ballon dans certaines circonstances, être bon en transition parce que c’est plus facile d’aller au but en deux passes qu’en dix-neuf

Et votre équipe, diriez-vous qu’elle est prête ?

On est aussi prêt qu’on peut l’être. Nos résultats en préparation sont rock & roll. Les deux défaites contre les Belges sont très sévères. On aurait pu mener 3-0 à la mi-temps à Louvain. C’est comme ça, on ne va pas s’appesantir sur les buts pris. Je ne veux pas retenir ça. Si on prend beaucoup de buts avec la défense type, il sera temps de s’inquiéter. On a montré que l’on pouvait maîtriser ce que j’ai envie de voir cette année avec une équipe capable de jouer au ballon dans certaines circonstances, être bon en transition parce que c’est plus facile d’aller au but en deux passes qu’en dix-neuf. On a été prolifique tout en sachant qu’on a raté pas mal et qu’on aurait pu marquer plus.

Les matches amicaux peuvent donner des indicateurs mais la réalité demeure celle du premier match en compétition…

La donnée psychologique est différente. Tu rentres dans le championnat, tu sais que tu n’as pas de points à laisser en route cette année et tout ça fait que l’importance du match peut te faire bien ou mal jouer, être tendu ou non. Contre QRM, j’ai senti que l’on était tendu sur les dix premières minutes, dans les passes. On a perdu des ballons par nervosité. Ce sera peut-être comme ça demain mais on n’aura pas le temps de réfléchir en début de match. Il faudra être au parfum de suite.

Peut-on dire que l’objectif prioritaire cette saison est de ne pas se faire peur contrairement à la saison dernière ?

C’est un des objectifs que j’ai fixés, au même titre que gagner plus de matches à l’extérieur. Il faudra être plus performant à domicile aussi. Il faut gagner plus de matches, globalement. On a fait dix-sept matches nuls l’année dernière, et on aurait pu en transformer une dizaine en victoires. Il faut prendre un bon départ. L’an dernier, on avait zéro points en trois matches et ça nous a collé aux basques pendant longtemps. Sur les six premiers matches, il faut être capable d’en gagner un certain nombre pour se glisser tout de suite dans le bon wagon.

Avez-vous le sentiment que les conditions sont réunies pour justement ne pas revivre le même début de saison galère ?

On a eu beaucoup de moins de mouvements cet été. L’an dernier, c’était perpétuel en juillet et août. Cette année, on a fait des choix, on est parti avec un groupe qui, à une ou deux exceptions près, est le même. On a pu travailler avec ce groupe même si (Jérémy) Gélin nous a rejoints tardivement et (Josué) Chibozo en milieu de stage. Globalement, les gens qui sont là aujourd’hui étaient là au début de la préparation.

Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER

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