Pour la première fois depuis son arrivée au club, Philippe Hinschberger a connu le bonheur de trois victoires consécutives. De quoi susciter un nouvel élan autour de l’Amiens SC que son entraîneur entend quelque peu tempérer avant le déplacement au Havre, pour le compte de la 5ème journée de Ligue 2. Entretien.
Philippe, le plus dur n’est-il pas de se laisser griser dans cette très bonne période et de ne pas garder les pieds sur terre ?
Franchement, non. On peut toujours avoir des paroles, dire qu’il faut déjà repartir au lendemain d’une victoire, oublier qu’on vient de gagner trois matches, rappeler qu’il faut de l’humilité… Tout ça, ce sont des paroles qui s’envolent. Ce qui compte, ce sont les actes mis dans la semaine. Depuis la reprise, je n’ai pas eu le sentiment de vivre une semaine d’entraînement avec des joueurs qui se relâchaient. On a aussi été très attentif à cela, en étant derrière nos joueurs, en leur mettant de bonnes séances. Ils ont bien répondu sur mardi et mercredi. On ne va pas arriver au Havre avec les chevilles qui enflent et la grosse tête. On peut être bousculé et dominé mais ce ne sera pas par un manque d’engagement ou d’enthousiasme.
Néanmoins, n’avez-vous pas le sentiment que les regards changent au sujet de votre équipe ?
Dans l’environnement du club, on est déjà en Ligue des Champions ! Quand on perd deux matches, on est déjà en National ! Il faut rester un peu les pieds sur terre et la tête sur les épaules, comme j’ai coutume de le dire. Maintenant, je pense que les gens sont peut-être aussi surpris de nous retrouver là par rapport à la saison dernière. C’est aussi l’histoire de quatre matches, on ne va pas se gausser. Les changements effectués par rapport à la saison dernière ne sont pas gages de résultats mais ça favorise quand même un travail plus dynamique. Pour l’instant, ça porte ses fruits. Quand tu es deuxième, tu attires forcément un peu plus l’œil. Maintenant, on est à la quatrième journée et on a encore largement le temps de confirmer cette place ou de la lâcher, encore plus avec une semaine à trois matches qui permettra d’avoir un peu plus d’informations.
Quel regard portez-vous sur cette équipe du Havre ?
C’est un adversaire obligatoirement en confiance après son dernier résultat. Si j’en crois les déclarations des uns et des autres, c’est le cas. Techniquement, c’est une équipe qui nous est globalement supérieure. On sait où elle peut nous faire mal mais on sait aussi comment lui faire mal. On connait leur projet de jeu, c’est une équipe qui aime avoir la possession avec beaucoup de bons joueurs techniques.
Pouvez-vous encore vous appuyer sur le match amical de juillet ?
C’était un autre contexte. On avait fait un gros début de match sur nos récupérations en ayant la capacité à leur faire mal. Ce sera forcément différent sur ce match. J’ai déjà une petite idée au match que ça risque d’être, il faut s’y préparer. On n’a pas de raison particulière de rester bloqué sur ce match où on a une grosse efficacité. On sait que ce n’est pas le cas à tous les matches. Au-delà de savoir si l’adversaire s’annonce plus coriace ou pas, l’important est qu’on a déjà montré qu’on pouvait gagner à domicile et à l’extérieur depuis le début de saison. Même en étant moyen ou parfois mauvais, on pouvait tenir un score ou être capable de marquer des buts. A Sochaux, on a quand même largement tenu le choc contre une équipe qui fera des choses cette saison, j’en suis intimement persuadé. Il en sera de même au Havre.
Propos recueillis par Romain PECHON
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