Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « On a un problème de qualité offensive »

Hinschberger Amiens SC

Troisième plus mauvaise attaque du championnat, avec seulement cinq buts inscrits depuis le début de la saison, l’Amiens SC est encore à la recherche de la bonne formule offensive au moment d’aller défier Nîmes. S’il attend beaucoup de l’intégration de Jessy Benet, Philippe Hinschberger sait aussi que la réponse à ces difficultés sera collective. Entretien.

Philippe, vous restez sur trois matches sans marquer avec seulement trois tirs cadrés sur 28 tentatives. C’est très compliqué pour vous sur l’aspect offensif…

Trois sur vingt-huit, c’est le moins que l’on puisse dire ! Avant de marquer il va falloir frapper une centaine de fois. On a travaillé dessus, ce sont des choses que l’on voit. On manque énormément de précision dans nos frappes, dans les derniers mètres, dans la dernière passe, mais en cadrant aussi peu, on n’a aucune chance de marquer, c’est clair. Il faut de l’amélioration, donc du travail. Parfois on part de loin, mais on travaille.

Que faut-il pour que ça tourne enfin ?

On a un problème de qualité offensive dans nos enchaînements que l’on demande, de pouvoir bien jouer ensemble, de pouvoir faire des choses simples et bien finir nos actions. On peut trouver pas mal de décalages mais on voit aussi que nos centres ne sont pas assez performants et pas assez méchants pour pouvoir faire mal à l’adversaire. Du coup, on se retrouve avec des situations offensives qui ne sont pas assez puissantes. Globalement, dans tout ce que l’on a pu faire, le maniement du ballon, c’était plutôt pas mal. Après, on a eu tendance à aller se vomir sur l’axe défense alors qu’on avait demandé le contraire mais la particularité de nos joueurs fait aussi que…

Nos attaquants axiaux manquent de finesse mais on est avec eux, on les fait travailler.

Notamment de vos attaquants qui manquent d’efficacité et de présence dans le jeu collectif ? 

Ce sont les caractéristiques des joueurs ! Ce que je remarque avec nos attaquants, c’est que de temps en temps, ils nous mettent des buts de Ligue des Champions à l’entraînement, mais ça ne m’intéresse pas trop parce que ce sont des choses qui arrivent une fois dans une carrière. Ce que j’aime, ce sont les attaquants qui marquent dans les buts vides, parce que ça veut dire qu’on a réussi à les démarquer et qu’ils ont réussi à se jouer de l’adversaire. Nos attaquants axiaux manquent de finesse mais on est avec eux, on les fait travailler, on les guide. Ce sont nos attaquants, il faut qu’on les emmène.

L’apport de Jessy Benet peut-il être la clé pour faire passer un cap dans l’aspect créatif de cette équipe ?

C’est important, pour moi. Les gens qui sont arrivés, il faut voir à quel niveau technique ils se situent. Soit ils l’ont gardé, et il est supérieur à ce que l’on a pu avoir depuis le début de la saison pour emmener le reste de l’équipe, soit ils ont baissé leur niveau, et on aura perdu gros. J’attends que ces garçons apportent un plus sur l’aspect technique. Je sais ce que Jessy peut amener dans l’entrejeu, Kader a montré pas mal de facettes contre Rodez. (Matthieu) Dossevi n’a pas pu le faire. Ce sont des garçons qui doivent apporter autre chose que ce que l’on voit depuis le début de saison.

L’hypothèse d’un association Benet-Lusamba dès samedi à Nîmes est donc plausible ? 

Ce n’est pas un soucis de faire jouer deux bons joueurs ensemble. Il y a de la complémentarité avec quelqu’un qui servira de gardien du temple. Plus tu as le ballon, moins tu es en difficulté, si tu ne le perds pas. Il faut faire jouer tes bons joueurs.

Combien de temps estimez-vous encore nécessaire pour que cette équipe soit enfin prête ?

Le moins de temps possible, parce qu’on n’a pas de temps dans le football. On a trois matches dans la semaine et c’est une bonne chose parce que ça va nous permettre de faire tourner l’effectif sur certains postes et ça nous empêche de gamberger entre les matches, que l’on gagne ou que l’on perde. Parfois, on peut gamberger dans la victoire parce qu’on se demande comment on va faire pour gagner le suivant. Mon objectif prioritaire est de gagner un match à La Licorne parce que ça commence à nous peser. Ce sera pour mardi prochain. Là, il faut négocier ce match de Nîmes qui a bien réussi son début de saison même s’ils ont perdu à Grenoble sur un coup du sort. Ca va être un bon match à jouer, contre une belle équipe face à qui on va pouvoir se tester.

Propos recueillis par Romain PECHON

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