Après Zulte Waregem la semaine dernière, l’Amiens SC est confronté à une nouvelle annulation de match amical. Quatre jours après sa défaite contre le FUS Rabat, le septième de Ligue 2 devait affronter la formation de Difaa El-Jadida qui a décidé de ne pas honorer son engagement. Un second coup dur pour Philippe Hinschberger, qui ne vit pas forcément la préparation hivernale rêvée comme il le reconnaît dans un entretien accordé au 11 Amiénois.
Philippe, quel bilan faites-vous de ce stage de préparation et de cohésion de l’Amiens SC au Maroc ?
On a vraiment eu un temps de merde, avec du vent et de la pluie quasiment tous les jours. Ce matin, on s’est encore entraîné sous la flotte, mercredi on a joué FUS Rabat sous une pluie de malades. Après, il faisait quand même entre 15 et 20 degrés tous les jours, c’est un peu plus agréable ça. Pour le reste, ça se passait plutôt bien jusqu’à ce que Difaa El-Jadida annule l’amical de demain (ndlr : samedi). Du coup, on n’a pas de match et on fera une opposition interne avant de s’en aller.
C’est le deuxième coup dur de la préparation après le premier report contre Zulte…
Visiblement, ça n’a jamais été très net de leur part. Finalement, ils ont annoncé hier qu’ils ne joueraient pas. Du coup, on a un peu les boules mais on n’a pas d’autre choix que de faire ça même si avoir un match amical au lieu de trois c’est plutôt gênant. On est au bord de la mer, on est dans le plus grand complexe du Maroc, on ne va pas pleurer non plus. Le fait de ne pas jouer est plus emmerdant par contre, jouer entre nous n’est pas la même chose. On n’aura pas non plus la possibilité de rattraper ça la semaine prochaine, parce que ça nécessite trois jours autour du match. Maintenant, je n’ai pas non plus le sentiment que les mecs ont besoin de faire cinq matches amicaux. On fait contre mauvaise fortune bon cœur et on ira avec un seul match de préparation, contre un adversaire qui était très incisif, défier Valenciennes à la reprise.
Quels enseignements pouvez-vous tirer du seul match amical disputé par l’Amiens SC ?
On est tombé sur une équipe meilleure que nous, plus saignante, plus tranchante. On était plutôt dans un jour assez mou, on n’a pas été assez bon jusqu’à l’entrée des jeunes qui nous ont permis de revenir de 0-3 à 2-3. Sur la première heure de jeu avec une équipe plus ou moins de titulaires c’était très très moyen. Après c’était leur troisième match et on sentait qu’ils étaient plus prêts que nous. Je trouve qu’on a loupé notre match dans les grandes largeurs, même si ce n’est pas important non plus. On a voyagé tout le dimanche pour arriver là, à 40 il faut arriver trois heures avant à l’aéroport.
Par exemple, demain on repart à 14 heures et on arrivera à Amiens à deux heures du matin. On avait donc ce premier déplacement dans les pattes, plus un double entraînement lundi et un entraînement mardi matin, on n’était donc pas sur une fraîcheur absolue et cela s’est remarqué sur l’ensemble de l’équipe. Par contre, les quatre jeunes qui sont habituellement avec nous (Degrumelle, Junior Fofana, Ouattara, Diabaté) plus George (Ilenikhena) qu’on a fait venir avec nous, ont montré de bonnes choses. George a même fait marquer le premier but à Bandé. Maintenant, on peut aussi penser que les autres ont desserré à 3-0.
Vous avez évoqué George Ilenikhena, que pensez-vous de lui ?
C’est bien franchement. C’est un gaucher, puissant, qui prend la profondeur, ce qui est assez rare ici. Il a encore mis un doublé le dimanche dernier en National 3. On va le récupérer avec nous précocement et avec un ajustement de notre effectif dans les semaines qui viennent, on devrait pouvoir l’intégrer.
Antoine Leautey n’a toujours pas repris avec nous, c’est plus long que prévu. Je ne sais pas s’il pourra être disponible la semaine prochaine.
Vous comptez lui faire de la place dès cet hiver ?
Notre effectif va certainement bouger autour de Formose (Mendy) déjà. Après comment, quand et sous quelle forme ? Je ne peux pas le dire aujourd’hui. Devant, je pense que George est un garçon qui peut intégrer notre effectif au regard de sa qualité. Ce serait bien même. Si on a encore quatre attaquants à la fin du mercato, ça peut être compliqué. Mais on n’aura peut-être plus quatre attaquants fin janvier.
Quel est l’état des troupes à l’issue de ce stage ?
On a Tolu (Arokodare) et Gaël (Kakuta) qui ont pris des coups et qui n’auraient sans doute pas joué demain. J’ose espérer qu’ils seront à la reprise mardi. Pour Nicholas Opoku, il a ressenti un petit truc derrière la cuisse pendant le match mais il s’est réentrainé depuis. Il n’y a rien de particulier le concernant. C’était plus une mesure de prudence le concernant. Abourahmane Barry est gêné par une tendinite et il va stopper un petit peu. Par contre, Antoine Leautey n’a toujours pas repris avec nous, c’est plus long que prévu. Je ne sais pas s’il pourra être disponible la semaine prochaine. Le problème est qu’il a travaillé un peu trop fort, il a compensé et ça lui a enflammé l’autre genou.
Avez-vous des nouvelles positives au sujet de Régis Gurtner ?
Il est resté sur Amiens pour s’entraîner un peu avec Vincent Plante, l’entraîneur des gardiens de l’équipe réserve. Il nous envoie tous les jours ce qu’il fait avec Régis. Ca semble aller plutôt bien à son sujet. Maintenant, il a perdu pas mal de poids.
Quel est le programme de l’Amiens SC à votre retour de stage ?
Les joueurs seront au repos lundi comme on rentre tardivement. On reprendra mardi après-midi avec une semaine de six jours pour préparer le match de Valenciennes. Là, on n’a toujours pas coupé depuis la reprise du 2 décembre, tout le monde a besoin de souffler un peu.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
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