Contrarié par les blessures, les retours de trêve tardifs ou bien encore le Covid, l’Amiens SC n’aborde pas dans les meilleures conditions son seizième de finale contre Linas Montlhéry, déjà tombeur de Dunkerque et Angers. De quoi inciter Philippe Hinschberger à faire preuve de prudence à deux jours de la rencontre. Entretien.
Philippe Hinschberger, comment préparez-vous ce match de coupe de France à Linas ?
On sait ce qui nous attend. J’ai regardé leur match contre Angers, c’est un scénario que l’on n’a pas envie de voir, c’est-à-dire encaisser un but rapidement et après défendre leurs chances comme des morts de faim. Nous on est prévenus, ça va être un match difficile, sur un terrain que l’on ne connaît pas beaucoup, même si nos séances se passent sur synthétique cette semaine. Ce sera à nous de défendre nos chances le plus sérieusement possible. C’est un peu comme à Guingamp, c’est 50/50. Entre l’adversaire chez lui, avec des résultats probants en coupe et en championnat, c’est un adversaire en confiance. On sait à quel match on s’attend. A nous de mettre la meilleure équipe possible.
Que pensez-vous de la programmation de ce match, un 2 janvier ?
Ce match-là est tôt. On réussit à coller un huitième de finale fin janvier, il y a quand même quarante équipes qui vont en regarder jouer huit au niveau professionnel. J’ai du mal à comprendre. On aurait très bien pu le placer différemment. Ca fait des matches, mais si tu ne passes pas, fin janvier tu as quinze jours sans jouer. Tu peux faire un amical qui fait chier tout le monde (sic).
Avez-vous pu avoir énormément d’informations sur votre adversaire ?
Aujourd’hui dans le foot, on arrive à obtenir des images d’à peu près ce que l’on veut. A partir d’un certain niveau, comme le National 3, on peut regarder les matches. On a regardé les caractéristiques de cette équipe, on sait à quoi on s’attend. L’objectif est de bien nous préparer avec les joueurs en forme. Il faut faire le match que l’on attend de l’Amiens SC, une équipe de Ligue 2 qui va tout faire pour défendre ses chances. Tu peux considérer aujourd’hui qu’à partir de la R1, t’as des anciens joueurs professionnels. On en a à Camon. Il y en a partout. C’est une équipe complète, qui joue bien au ballon. Maintenant on ne va pas faire une fixette sur l’adversaire. Mon objectif c’est de présenter la meilleure équipe et de jouer avec nos forces.
L’équipe que vous avez en tête à deux jours du match ne sera peut-être pas celle alignée dimanche…
Je prépare mon équipe avec les joueurs qui ont repris, on va aussi ajouter Tolu et Mendy qui sont rentrés, et peut-être un ou deux jeunes du centre de formation. L’objectif est de mettre la meilleure équipe. Il y aura encore des gens sur le banc. On a beaucoup de monde au milieu. Ils ne vont pas tous jouer. Ce dernier entraînement de samedi après-midi va nous donner un maximum d’informations. Je vais m’organiser en fonction de ça. L’idée n’est pas forcément de changer de système de jeu, celui-ci a plutôt bien fonctionné en championnat. Ce n’est pas la défaite de Paris qui va nous faire changer d’avis. C’est mieux que d’inventer des trucs.
Malgré tout ça, il est important voire même vital de gagner…
Si on passe tant mieux, si on ne passe pas, bravo à l’adversaire. L’objectif à chaque tour est d’être au suivant mais je ne peux pas en dire plus. Peut-être que ça s’arrêtera dimanche, on ne sait pas. Mais aujourd’hui, l’issue du match est incertaine. Ce n’est pas ce qui doit nous faire stresser. Notre objectif est de passer, on a écourté nos vacances, l’objectif est d’avancer. Il y a aussi l’attitude et le comportement dans le match qui compte. Je ne suis pas plus stressé que ça. J’essaie juste de faire le tri par rapport aux informations qui tombent chaque heure.
Propos recueillis par Romain PECHON