Battu lors de ses deux premières sorties, l’Amiens SC peine à confirmer en match officiel les bonnes dispositions entrevues durant la préparation estivale. Conscient que le doute peut vite gagner l’environnement du club mais aussi son vestiaire, Philippe Hinschberger en demande plus à ses joueurs au moment de recevoir le promu QRM. Entretien.
A l’exception de la première mi-temps contre Auxerre, on a l’impression que votre équipe peine à lâcher les chevaux…
J’attends que l’équipe lâche les chevaux. C’est mon discours de rester sur la confiance. On a perdu nos deux premiers matches, c’est un fait. On n’a pas été bons à Ajaccio, c’en est un autre. On prend trois buts sur trois tirs cadrés d’Ajaccio. Nous, même en étant très moyen, on peut revenir à l’heure de jeu. C’est des choses à prendre en considération. J’attends beaucoup plus d’allant offensif avec de l’intensité et de la pression sur l’adversaire pour qu’on puisse se créer des situations et pratiquer du football spectaculaire. Ce ne sont pas nos deux défaites initiales qui doivent nous empêcher de le faire. Contre Auxerre, on a eu quelques mouvements sympas, on n’a pas concéder grand chose. Après, il sont haussé leurs niveaux de jeu et on a fait un cadeau sur le deuxième but. Contre Ajaccio, c’est nous qui dévions sur le premier but, on prend une tête de quinze mètre en coin et on prend un contre sur le troisième. Ce sont des choses un peu bizarroïdes (sic). On est moins en difficulté que ce qu’on a pu voir lors de notre dernier match de préparation contre les belges de Saint Gilles. Tout cela demande du temps. Pratiquer un football de positive attitude et de confiance, c’est important.
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Ce début de saison vous amène-t-il à revoir un peu votre réflexion au sujet de la constitution de votre effectif ?
Aujourd’hui, je ne suis pas dans la révolution, je l’ai dit aux joueurs et au président. Il peut y avoir de petites adaptations. Je suis parti avec une équipe en laquelle j’ai confiance. Il faut maintenant qu’elle me rende cette confiance et ça passera aussi par les victoires. On a déjà six points de retard sur les premiers, dès la troisième journée. Notre objectif est de ne pas prendre trop de retard sur les autres équipes de tête. Je garde ça dans un coin de ma tête aujourd’hui et j’attends que mon équipe gagne des matches. Si on veut gagner un match, il faut marquer des buts. Si on veut marquer des buts, il faut désorganiser. Il faut accepter de temps en temps d’être déséquilibré. Après, il faut apporter de la justesse dans ce que tu fais. Sinon tu te laisses avoir sur des contres ou des pertes de balles. Si on veut gagner demain soir (samedi) à la Licorne, il faut qu’on fasse les choses et qu’on marque plus que ce que l’on a marqué sur les deux premiers matches. On est un peu à l’arrêt par rapport à la préparation. Notre objectif est de jouer ensemble pour trouver le chemin des filets en dehors des coups de pied arrêtés, qui doit être néanmoins une force pour nous.
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Au-delà du simple aspect sportif et du classement, il est aussi important de gagner pour que le doute ne s’installe pas au sein de cette équipe assez jeune…
Il ne faut pas attendre longtemps avant de gagner son premier match. Il faut aussi se prouver qu’on peut gagner un match de championnat. Après, il faut rester calme. Il faut que chacun puisse jouer avec ses qualités. Après, il ne faut pas s’enfoncer dans une mini-crise mais je n’ai pas de crainte par rapport à cela. J’estime qu’on a un peu de retard par rapport à nos deux premiers matches, même si on a joué contre de bons adversaires qui ne sont vraiment pas dénués de qualités. Demain (samedi), ça sera un autre match. Il faut qu’on aille chercher notre première victoire en allant vers l’avant. J’attends qu’on lance notre saison. Si ce n’est pas demain ce sera la semaine prochaine, pas la peine de se prendre la tête avec ça. Après, j’attends de mes joueurs des comportements à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un joueur professionnel.
Propos recueillis par Romain PECHON