Désireux de lancer une série après la victoire contre Valenciennes le week-end dernier, Philippe Hinschberger fait finalement contre mauvaise fortune bon cœur au moment d’analyser le match nul de l’Amiens SC à Bastia (0-0). Quand bien même l’équipe corse semblait prenable avec un peu plus de consistance et de qualité technique, l’entraîneur amiénois se contente finalement de ce résultat synonyme de statuquo entre les deux formations. Entretien.
Philippe Hinschberger, comment accueillez-vous ce match nul obtenu en Corse ?
Dans l’analyse du match, les deux premières parties de chaque mi-temps étaient pour Bastia, ils sont bien entrés dans le match, on s’y attendait. Ils sont aussi bien entrés dans leur deuxième mi-temps, ensuite, ça a à chaque fois été en notre faveur. On n’a peut-être que deux occasions mais elles sont très nettes. On ne va pas non plus s’inventer le fait d’avoir dix occasions à Bastia du jour au lendemain. Le contexte est toujours compliqué, même si l’arbitre a bien tenu les débats. Je suis juste déçu qu’on n’ait pas transformé une de nos deux occasions. Pour le reste, on a fait notre match, ce n’était pas facile, face à une équipe qui est très mobile, qui bouge beaucoup.
C’est donc avant tout un point de pris plutôt que deux points de perdus à vos yeux ?
On avait pour objectif de garder notre adversaire à distance. On avait un point d’avance avant le match et on est toujours devant. J’ai plutôt bien aimé notre esprit sur ce match, Bastia n’avait toujours pas perdu et n’a toujours pas perdu à domicile. Naturellement, on aurait préféré en avoir quatre d’avance, c’était le deuxième objectif, mais si on bat Caen la semaine prochaine on aura fait une bonne série de trois matches. On ne fait donc pas la fine bouche sur ce point pris ici.
Vous avez évoqué les entames de période favorables à Bastia, ne regrettez-vous pas que votre équipe n’ait pas pris son destin en main en essayant de surfer sur la dynamique de la deuxième mi-temps face à Valenciennes ?
C’est toujours difficile d’aborder les matches ici, l’adversaire met beaucoup d’intensité, de coups. Ils ont fait quatre grosses fautes avant de prendre un carton, il y a eu des contacts très durs. C’était difficile pour nous de poser notre jeu d’entrée de période à chaque fois. Ensuite, l’étreinte s’est un peu relâchée et on en a pu en profiter aussi. Ce qui n’empêche pas un manque d’application dans les derniers passes ou un manque d’efficacité dans la surface de réparation. J’aurais bien sûr aimé qu’on transforme une de nos deux grosses occasions, mais c’est comme ça.
C’était le deuxième match consécutif dans ce nouveau schéma, quel bilan en tirez-vous ?
Les trois axiaux derrière ont été bons, sobres et efficaces en dépit des permutations et des plongeons des attaquants adverses. Formose (Mendy) a été très bon, Mateo Pavlovic monte en puissance et Mamadou Fofana s’est mis au diapason. J’ai trouvé Emmanuel Lomotey très bon en première mi-temps, il a apporté du calme à notre jeu. Après, il faut qu’on peaufine les réglages au sujet de nos pistons, parce qu’on doit pouvoir centrer plus que cela. En jouant comme ça, on doit centrer vraiment beaucoup plus que cela.
Propos recueillis par Romain PECHON
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