En marge de la présentation de son effectif au public de la Licorne, Philippe Hinschberger a été questionné sur l’objectif top 10 fixé par son président et la capacité de son effectif à atteindre ce but. Il a également été question de Bordeaux, dont la relégation en National vient tout juste d’être confirmée. Entretien.
Philippe, votre effectif peut-il vous permettre d’atteindre l’objectif top 10 fixé par le président ?
Pour le moment, cet effectif est de qualité. Si on arrive à conserver tout le monde, je ne vais pas reparler de tout ça, on a recruté qualitativement entre (Abdourahmane) Barry, (Antoine Leautey), qui a déjà montré de belles choses et (Sebastien) Ring qui devrait monter en régime. Il mettra peut-être un peu plus de temps, parce qu’il doit s’acclimater en arrivant dans un nouveau pays sans parler la langue. J’attends qu’il montre ses qualités et dans l’ensemble ce sont des garçons qui doivent nous amener à être plus fort.
Avoir un effectif pour moitié composé de jeunes joueurs n’est donc pas un souci ?
Il faut 14 joueurs de niveau Ligue 2. Le reste, ça peut être des jeunes. C’est rare que plus de 14 joueurs disputent plus de 10 matches dans l’année.
Cette réflexion fonctionne sans doute avec Badji et Mendy dans l’effectif cette saison. Avez-vous des certitudes à leur sujet ?
J’ai mon effectif du jour. On est mardi, ils sont là. Le reste, il faut voir ça avec John (Williams). Je ne me prononce plus sur ce sujet.
Cet objectif top 10, c’est l’objectif minimal que vous vous fixé personnellement après être venu ici pour jouer le top 5 la saison dernière ?
Quand je fais quatrième à Grenoble avec un budget de 8,5 millions d’euros, c’est normal qu’en arrivant à Amiens j’affiche un objectif de top 5 avec un budget quasiment doublé. Maintenant, on ne sait jamais de quoi le football est fait. Le président a fixé un objectif qui peut paraitre minimaliste pour le commun des mortels quand on parle d’Amiens. Mais quand on voit les clubs qui participent à la Ligue 2, il y a quand même de quoi trembler.
La FFF vient de confirmer la relégation de Bordeaux en National. Qu’en pensez-vous ?
On sait que la fédération ne fait pas de cadeau. Ca fait très mal au coeur. Bordeaux a déjà été rétrogradé administrativement dans sa carrière, sous la présidence de Claude Bez. Ca fait quand même l’effet d’une bombe pour ce club qui a longtemps connu que la Ligue 1. Si vraiment ils ne peuvent pas repartir, ce serait dommage. Ne pas jouer Bordeaux, ça nous fait aussi perdre deux journées de championnat et ça donne un championnat bancal à 19.
Comprenez-vous cette volonté de ne repêcher personne ?
Je ne comprends pas du tout. Maintenant, comme on va bizarrement passer à 18, ça ferait que trois descentes au lieu de quatre. Il y a des équipes qui peuvent donc être plutôt contentes. Comme mon président, je souhaite que Bordeaux puisse figurer en Ligue 2 la saison prochaine.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
« On sait que la Fédération ne fait pas de cadeaux… »…
Bah…..Avec le Père NOEL, ça doit pouvoir se négocier quand on s’appelle Bordeaux.
Une bonne livraison de caisses de St Emilion grand cru et hop ! repêchage en L2 dans la foulée…
Mais bon attention quand même car le Prère Noel de Guingamp n’apprécie peut être que le cidre breton…
l’objectif top 10 était fixé par le président à Pélissier quand on était en L1 et là on parle de ça en L2 , quelle régression et en décembre on nous dira l’objectif c’est le maintient
Traducteur du très diplomate Philippe : « j’ai mon effectif du jour » veut dire « bien sûr qu’il faut enfin des bons joueurs, notamment si Mendy et Badji sont vendus ». « J’ai fait 4eme avec un budget de moitié » veut dire « oui j’attends que ce club qui ne sait pas optimiser sportivement ses ressources depuis la descente y parvienne enfin » , et du coup renvoi de la balle 100% à Williams, c’est plutôt habile!
J’interprète plutôt « J’ai fait 4eme avec un budget de moitié » par « avec des petits moyens, on a parfois des bonnes surprises » et donc « le club investira peu, me donne un tas de joueurs du centre de formation, sait-on jamais que sur un malentendu je finisse en haut du classement comme à Grenoble »