Quinze jours après la 3défaite inaugurale à Metz, l’Amiens SC a chassé ses vieux démons à l’extérieur en l’emportant sur le terrain de Sochaux (0-1), samedi pour le compte de la 3ème journée de Ligue 2. Bien au-delà du résultat, Philippe Hinschberger a apprécié la solidarité se dégageant de son équipe. Entretien.
Philippe, quel est votre sentiment après cette victoire au terme d’un match plutôt abouti de l’Amiens SC ?
On a beaucoup craint le potentiel offensif de cette équipe, avec les Sissoko, Weissbeck, Mauricio, j’en passe et des meilleurs. Sur l’ensemble du match, je trouve qu’on a plutôt réussi à les contenir. J’ai pas mal de regrets sur la première période, parce que je pense qu’on a des situations de contres, d’attaques rapides qu’on n’a pas bien joué en étant encore une fois hors-jeu. Il faut que mes attaquants apprennent à faire attention. Il y a aussi quelques actions mal négociées sur le plan défensif, même si je ne peux pas dire que mon gardien a eu beaucoup d’arrêts à faire. Dans l’ensemble, on a été solide tout le match même s’il a fallu tenir après l’expulsion. C’était un peu Fort Alamo mais c’est une très belle satisfaction de gagner ici.
Finalement, vous marquez dans un moment où le rythme était clairement retombé…
On n’a pas la prétention de choisir le moment où on marque. On a une possibilité après une belle combinaison à l’approche de la surface de réparation, on a aussi un peu de réussite sur le but. Globalement, j’ai senti mon équipe toujours capable de marquer dans ce match. On a rarement été au bout, soit par mauvais choix ou erreur technique, mais j’ai toujours senti qu’on pouvait faire mal à cette équipe de Sochaux. Je ne vais pas dire que la victoire est logique mais j’ai aussi bien aimé notre fin de match dans la solidarité. Se retrouver en infériorité est une circonstance qui fédère. Gagner à Sochaux est toujours difficile, on est donc satisfait de ce résultat.
Qu’avez-vous pensé de l’expulsion de Florian Bianchini ?
Je ne comprends pas. Il touche trois ballons et il prend deux cartons jaunes. C’est quand même phénoménal ! Il y a eu une distribution de cartons jaunes assez impressionnants de la part de Monsieur Landry. Je trouvais que c’était un match correct, pas si engagé que ça. On se retrouve avec je sais pas combien de cartons jaunes. C’est assez incompréhensible.
Qu’est-ce qui vous rend le plus fier ?
D’avoir tenu ! Finir avec Chibozo et Bianchini n’était pas prévu au départ. On s’accroche. Heureusement qu’on avait ouvert le score avant. Le but vient aussi d’un milieu qui plonge dans le dos de la défense, c’est aussi une bonne chose pour mettre Doums Fofana en confiance. Pour le reste, il y a cet aspect de générosité et de solidarité, de ne pas avoir envie de se faire rattraper et de ne pas prendre de but.
Ce genre de victoire doit souder un groupe…
C’est un match fédérateur, c’est certain. C’est le genre de match qui donne de la confiance et de l’amour entre les joueurs, on en avait largement besoin. On a aussi un groupe beaucoup plus jeune, beaucoup plus dynamique, qui a besoin d’être encadré. J’ai aimé la manière avec laquelle on a accepté de souffrir.
Qu’est-ce qui reste encore à corriger après cette deuxième victoire ?
En première mi-temps, les actions de Sochaux sont majoritairement venus sur nos pertes de balle. On a encore cette tendance à avoir le ballon qui nous brûle les pieds, à manquer de sérénité. Notre deuxième mi-temps était un peu plus posée à propos de tout ça. La semaine dernière, on n’avait pas tout mal fait non plus, c’était surtout 45 minutes. Avec 6 points en trois matches, on a aussi largement augmenté notre capital points par rapport à la saison dernière.
Propos recueillis par Adrien ROCHER
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