S’il a apprécié la victoire de l’Amiens SC à Niort (1-3), Philippe Hinschberger n’en a pas moins vécu une journée difficile en raison des tractations de dernière minute dans le cadre du mercato d’hiver. De quoi amener le coach de l’Amiens SC à pousser un nouveau coup de gueule à ce sujet.
Philippe, l’Amiens SC a vécu une bonne soirée…
On a eu du mal à entrer dans le match, on n’a pas été bon dans le premier quart d’heure, pas très en jambes. Niort était plus juste que nous, plus tonique sur le début de match. Quand on a laissé passer le premier quart d’heure et avec l’ouverture du score, c’était plus facile. Il y a aussi le deuxième but magnifique de Papiss (Cissé) qui nous a mis une avance confortable à la mi-temps. Ensuite, on se retrouve à 3-0 et à 11 contre 10, ça devient chaud pour Niort. Je n’ai pas bien vu l’action mais je sais que le défenseur a mis une main.
Comment expliquez-vous cette première demi-heure un peu poussive ?
On a fait beaucoup d’efforts face au Havre. On a des garçons qui sont vraiment sortis fatigués de ce match, comme Doums Fofana ou Antoine Leautey, qui a eu du mal à entrer dans son match aussi. Une fois qu’on a commencé à trouver Gaël Kakuta dans sa position privilégiée, entre les lignes, ce qui était notre objectif, on s’est facilité la tâche. On a aussi joué sans Formose Mendy, Tolu, Iron Gomis ou encore Jérémy Gélin.
Quel a été votre discours à la mi-temps ?
Il fallait rester sérieux, concentré, ne pas se précipiter comme on a pu le faire à un moment donné avec un ballon joué trop vite par Gaël Kakuta dans la profondeur, amenant un contre et un carton jaune pour Assogba. Tout ça était inutile. Il faut garder un équilibre entre vouloir marquer le troisième, aller de l’avant et ne pas aller trop vite. On sait que ça trace devant, que ça va très vite, il fallait rester méfiant.
Il y a cette fin de match un peu poussive qui ne doit pas vous satisfaire…
Ils ont poussé sur la fin, on n’a jamais été vraiment tranquille. On veut toujours rester très rigoureux et concentré. Après à 3-0 et à onze contre dix, la nature humaine est faite comme ça, on se relâche un peu et l’adversaire en profite. On a encore réussi à prendre un but, ce qui est régulier depuis x temps. Maintenant, quand tu en mets trois, c’est moins grave. On ne va pas faire la fine bouche, même si on aurait aimé garder notre but inviolé. On a aussi commencé le match avec Kassoum Ouattara, George Ilenikhena devant, Owen Gene au milieu… On a même terminé le match avec six joueurs du centre de formation.
Ce résultat vous permet de revenir à trois points du deuxième…
On a fait pas mal de matches nuls mais en gagnant de temps en temps, tu reprends un peu de terrain.
Vous avez préparé ce match alors que le mercato d’hiver refermait ses portes le même jour. C’est une période vraiment pas marrant pour un entraîneur…
Je déteste. Je suis contre le mercato d’hiver. Il n’y a que les équipes qui ont de l’argent qui peuvent changer leur équipe. Quand tu es à Niort, tu peux juste aller chercher un ou deux joueurs qui ne jouent pas ailleurs et qui ne sont pas forcément meilleurs que ceux que tu as, par exemple. Par contre, quand tu as plus d’argent, c’est plus facile. Je n’aime pas du tout cette période du mercato, comme je n’aime pas du tout la période du mois d’août avec un mercato qui s’étire jusqu’à la cinquième ou la sixième journée. Tout le monde fait la même chose, à savoir attendre et ce n’est vraiment pas facile pour les entraîneurs.
Romain Pechon avec la Nouvelle République