Lancé par le départ de Juan Otero, le mercato hivernal de l’Amiens SC va cristalliser les discussions sur ce mois de janvier. Questionné sur ce sujet, Oswald Tanchot a timidement concédé que le club picard demeurait attentif à toute bonne affaire pour le poste d’attaquant. Entretien.
Le mercato d’hiver a ouvert ses portes samedi pour un mois. Appréhendez-vous cette période ?
J’appréhende ce mercato parce qu’au-delà des départs ou non, on sait qu’il y a des gens qui peuvent être perturbés par des contacts ou des rumeurs pouvant faire perdre de vue que l’essentiel, c’est Amiens. On a toujours cette question-là mais j’espère que les joueurs savent maintenant être performants avec des périodes de mercato parce qu’elles sont tellement présentes que si on attend l’absence de mercato pour être bon, ça fait beaucoup de mois en moins dans la saison. On espère que ce mercato de janvier sera bien négocié à tous les niveaux pour que l’on puisse envisager les choses positivement.
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Avez-vous affiné vos besoins en matière d’ajustement par rapport à votre vision des choses avant la trêve ?
Je trouve qu’on est un peu trop nombreux sur le côté groupe. Mais ce qui était bien dans la première partie de saison, par rapport à l’effectif, je trouve que l’on n’a pas perdu trop de joueurs mentalement. Parfois, quand on est nombreux, il y a des joueurs qui se sentent loin du groupe et ne se sentent pas intégrés ou investis dans le projet et lâchent. Je n’ai pas eu le sentiment que des joueurs ont lâché. Beaucoup de jeunes progressent, doivent continuer à progresser parce qu’ils n’ont pas encore la légitimité de dire qu’ils ont le niveau Ligue 2, mais ils progressent. Si on peut améliorer l’équipe de façon bien ciblée, c’est bien, sinon, on va continuer de progresser avec cet effectif. La porte n’est donc jamais fermée aux jeunes et il ne faut pas croire que les choses sont immuables dans le football, que ce soit quand on est cadre ou jeune. Les jeunes ont l’exemple de leurs coéquipiers qui ont su aller chercher du temps de jeu. Ça doit motiver tout le monde. Mais on doit aussi digérer ça, parce qu’on a vu contre Ajaccio qu’on était un peu jeunes.
On a beaucoup parlé du poste d’attaquant sur la première partie de saison. Cela fait-il partie des postes où vous êtes attentifs ?
L’avant-centre fait partie des postes où on est obligés de regarder, parce qu’on regarde nos stats offensives, tout simplement. Notre meilleur buteur est à quatre buts, dont trois penalties. On sait qu’on doit progresser, mais des joueurs ont parfois des premières parties de saison difficiles avant d’élever le niveau sur la deuxième. L’animation offensive doit permettre à des joueurs de marquer plus de buts. A part contre Ajaccio, on a toujours des occasions pour marquer. On doit être plus efficaces. Ça fait partie des postes que l’on a toujours en tête parce que c’est un poste symbolique, c’est celui qui attire les regards. On a Darell Tokpa qui est encore jeune, va progresser, Mustapha Sangaré qui n’a pas encore le niveau L2 parce qu’il découvre, mais je lui ai envoyé un signal pour l’encourager et le féliciter de son intégration au club avant le départ en vacances parce que je savais que ça lui ferait le plus grand bien. On compte sur tous ces joueurs, mais il faut aussi que devant, on fasse plus.
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Le mercato a pour habitude de se décanter dans les dernières heures à Amiens. Aimeriez-vous que ça aille plus vite ?
Il y a cinq matches à jouer en janvier, plus un de coupe de France, si on peut avoir un joueur qui arrive avec des matches dans les jambes, c’est mieux. S’il peut arriver mi-janvier plutôt que début février, c’est mieux, mais on sait que ce n’est pas comme ça que cela se passe. Les choses se décantent souvent dans les derniers jours voire les dernières heures parce qu’il y a des joueurs qui font des choix de clubs qu’ils n’obtiennent pas. Quand on attend mais qu’on ramène un (Nicholas) Opoku ou un (Arnaud) Lusamba, ça vaut le coup.
Comme au début de saison, peut-on s’attendre à des joueurs en instance de départ qui ne jouent pas sur ce mois de janvier ?
Par rapport aux joueurs qui se sont mis sur le côté au début de saison, aucun ne m’a tenu les discours de cet été. Ensuite, on vient de reprendre donc il faut laisser du temps, mais je ne sens pas des joueurs qui ont envie de mettre le clignotant, d’attendre que ça se passe. De toute façon, on n’a pas les moyens de mettre des joueurs sur le côté parce qu’on a besoin d’avoir des forces vives à tous les matches et je compte sur ceux qui sont toujours là. Si certains doivent partir, on s’adaptera, mais tant qu’ils sont là, ils sont sélectionnables.
Propos recueillis par Romain PECHON
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