Après un nouveau départ avorté durant ce mercato d’hiver, Steven Mendoza a fait son grand retour sur les terrains face à Caen (0-0), vendredi soir. Un retour remarqué qui fait le bonheur d’Oswald Tanchot, qui n’a pas hésité à le titulariser et même à le laisser jusqu’au coup de sifflet final. Explications.
A quel moment vous êtes-vous dit que vous alliez faire jouer Steven Mendoza ?
Quand on m’a donné le feu vert ! Dès qu’on me dit qu’il peut, évidemment que dans ma tête c’est très clair qu’il va démarrer. Ce garçon s’est bien entraîné. C’est une bonne leçon pour certains qui ne jouent pas. Il a parfois des choses que l’on peut lui reprocher dans son attitude, mais on ne pourra jamais lui reprocher d’être très professionnel. Il s’entraîne toujours bien, prend soin de lui, a tenu 90 minutes sans problème. C’est un joueur très sérieux dans ce domaine et je n’avais pas de doute que physiquement il tiendrait le match, même sans avoir joué depuis la mi-décembre. Il va monter en régime et c’est comme un renfort pour nous parce qu’il nous a quand même manqué. On a vu avec son accélération en fin de match ce qu’il peut nous apporter. Il amène aussi de la confiance aux autres. On sent que parfois, sur un coup de patte, il peut faire quelque chose. Maintenant, il ne faut pas qu’il en rajoute ou qu’il aille dans l’excès.
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Son cas est-il réglé ?
Sincèrement, je n’en sais rien, mais j’en entends parler depuis mon premier jour ici. A un moment donné, il va falloir arrêter d’en parler. C’est normal que vous (ndlr : les journalistes) le fassiez, mais pour moi le mercato est fini. Alors il y a d’autres marchés encore ouverts, mais tant qu’il est là, il joue, et c’est déjà pas mal. Avec le président ça a été très clair, il m’a dit que le joueur revenait à ma disposition et tant mieux.
C’est presque dommage de ne pas avoir pu l’utiliser en janvier…
Forcément, oui, mais l’intérêt supérieur du club était peut-être de ne pas le faire jouer pour des raisons de mercato. Est-ce qu’il aurait été à 100% dans sa tête ? Je n’en sais rien. Sur ce sujet, ça a été très clair depuis le début donc je ne peux pas me plaindre. Je n’ai pas été surpris ni pris en traître. C’était accepté par lui, par moi, par le staff. Le mercato est terminé, le président a tenu ses engagements, et il revient à ma disposition. Ça me donne une arme offensive de plus, et elle n’est pas de trop. J’ai hâte de pouvoir aussi intégrer nos recrues pour qu’elles apportent une pierre à l’édifice. Ça donnera une émulation dans le domaine offensif qui sera la bienvenue.
Certains joueurs sont venus me demander pourquoi il ne jouait pas parce qu’ils sentaient qu’il nous ferait du bien.
Est-ce difficile de faire comprendre au groupe que malgré une absence longue, il redevienne aussi tôt titulaire ?
Normalement, oui, parce qu’ils peuvent se poser des questions, mais ça a été un peu plus simple sur une semaine à trois matches. La deuxième chose, c’est qu’ils l’ont vu à l’entraînement. Il a été très performant et je peux même dire que certains joueurs sont venus me demander pourquoi il ne jouait pas parce qu’ils sentaient qu’il nous ferait du bien. Évidemment, celui qui joue à ce poste va peut-être se plaindre, mais tout le monde a eu du temps de jeu pour s’exprimer, et c’était son tour.
Allez-vous vivre avec cette hantise de le perdre chaque semaine ?
Non, je fais abstraction de ça. Je ne vais pas me lever tous les matins en me demandant s’il est encore là. Il est bien là, il vient d’être papa et il est loin de sa fille qui vient de naître. C’est un pro, il ne réclame rien. Parfois, il est agaçant, il faut le reconnaître, mais à côté de ça, il a un amour et une passion du football, et il est professionnel. Après, ça peut être un peu trop par moments.
Propos recueillis par Romain PECHON
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