Après quinze jours loin de son groupe, Oswald Tanchot sera de nouveau sur le banc pour la réception de Valenciennes, ce mardi pour le compte de la 34ème journée de Ligue 2. En son absence, l’Amiens SC s’est pris les pieds dans le tapis contre Clermont et Chambly, après avoir affiché des ambitions très élevées au début du mois. Ce qui n’a pas vraiment été au goût du coach amiénois. Entretien.
Pensez-vous que votre absence puisse expliquer ce match difficile à Chambly ?
Je veux mettre le staff en avant parce qu’ils ont été obligés de gérer mon absence dans une période très délicate, avec des retours de Covid, des matches tous les trois jours et c’est très délicat. C’est pour ça que je suis fâché du match de Chambly. Ne serait-ce que pour le staff, ils ne peuvent pas faire un match comme ça, parce que ça laisse à penser que le staff n’a peut-être pas travaillé correctement. Les gars se sont encore plus investis et ils n’y sont pour rien. Ce n’est pas le travail du staff qui est à remettre en cause mais l’investissement des joueurs. La piqûre de la motivation, ce n’est pas aux coaches de la mettre. Si les joueurs n’ont pas envie…
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Comment expliquez-vous ça alors que le groupe semblait motivé à l’idée de terminer la saison sur les chapeaux de roues…
J’ai entendu tous ces discours sur les neuf victoires. Très bien, pas de problème, mais une fois qu’on a dit ça, on fait quoi ? Si c’est pour faire le match qu’on a fait là, on peut le dire autant qu’on veut… On avait gagné neuf matches. Avant de dire qu’on va en gagner neuf… C’est maladroit. Si on en gagne quatre ou cinq de suite, pourquoi pas, mais ça se construit. Là, on se retrouve avec des équipes qui entendent ce discours et qui veulent qu’une seule chose : nous taper. J’ai toujours du mal avec les grandes déclarations comme ça. C’est inutile.
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Quelqu’un est-il monté au créneau pour tenir ce discours à ce moment-là ?
On les met en garde, mais quand ils le disent, ils le pensent vraiment. Ils ne sont pas du tout dans une forme de communication, ils le pensent. Il ne faut pas empêcher les gens de rêver, mais il faut parfois leur permettre d’avoir un peu de lucidité. C’est toujours un message qu’on envoie à l’adversaire ce genre de discours aussi, parce qu’ils vont tenter de venir pour nous battre. On motive aussi l’adversaire en disant ça, il faut être un peu humble.
Quand on voit notre saison, l’euphorie n’a pas sa place, il faut être franc.
Avez-vous le sentiment que la victoire contre Troyes a créé une euphorie disproportionnée ?
Peut-être que la victoire contre Troyes a aidé, sans doute, mais il n’y avait pas de quoi être euphorique. Quand on voit notre saison, l’euphorie n’a pas sa place, il faut être franc. On a eu quelques bons matches, des moments sympas, mais depuis le début on se dit qu’il faut se maintenir. C’est ce qu’il faut faire en essayant d’être le plus serein possible tout au long de la saison, en ayant une logique de progression d’équipe et de joueurs, mais il n’y a pas trop de place pour l’euphorie.
Propos recueillis par Romain PECHON
Coach TANCHOT ,le seul qui a les pieds sur terre .
Bon rétablissement,on a besoin de vous l’année prochaine .