Après sa déconvenue contre Chambly, l’Amiens SC reste sur trois matches sans défaite suite à son match nul acquis sur le terrain de Dunkerque (1-1), en match en retard de la 31ème journée de Ligue 2 mercredi soir. Un bilan satisfaisait pour Oswald Tanchot qui estime que son équipe a su glaner un maximum de points au cœur d’un enchaînement de matches assez complexe. Entretien.
Quel regard portez-vous sur ce match nul ?
C’est vrai qu’il y a eu deux mi-temps différentes mais c’est souvent le cas quand on enchaîne les matches. Je pense que la fatigue s’est fait ressentir au fur et à mesure du match et notamment sur cette entame de seconde mi-temps où on a eu du mal à se remettre en route, on a subi le jeu direct de Dunkerque qui a commencé à mettre des ballons dans la surface. Malgré tout, sur cette mi-temps où on a été moins séduisant qu’en première, on a eu de vraies situations, notamment celle de Jayson (Papeau), pour reprendre l’avantage. On va retenir la première mi-temps qui est, pour moi, dans la continuité des derniers matches avec un très joli but et une équipe qui a montré un visage assez séduisant. Tant qu’on a eu les jambes et la fraîcheur, on était dans le vrai.
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Comment expliquez-vous cette nouvelle cassure à la mi-temps ?
Très objectivement, aujourd’hui, c’est vraiment une notion de fatigue qui se ressent sur les entames de mi-temps. On l’a aussi eue à Ajaccio. On a une sensation que l’équipe ne repart pas comme elle avait fini. Dans les retours des vestiaires, le manque de fraîcheur est aussi là parce que c’est difficile de se remettre en route. On sent que l’on a manqué de tonicité et même de concentration. La fatigue altère la concentration, on l’a vu sur le deuxième ballon où on ne réagit pas. On a failli avoir la même à la fin où on met du temps à réagir sur un deuxième ballon qui traîne. Je répète, on est à six matches en dix-huit jours, c’est beaucoup. Certains en ont joué cinq, on est rentré très tard d’Ajaccio… On ne va pas trouver d’excuses mais on a senti que ce manque de fraîcheur a fait la différence. Les joueurs ont malgré tout cette envie de tout donner et je trouve que la prestation d’équipe est globalement dans le ton, si on occulte le côté athlétique.
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Vous avez démarré avec une composition offensive. Quel était le plan de jeu ?
Le plan était, dans cet enchaînement de match, d’avoir la maîtrise collective pour tenir le ballon, fuir leur densité athlétique et les duels pour ressortir sous pression. Je voulais aussi maintenir la doublette Odey-Timité tout en donnant un deuxième match à Jayson et en réintégrant Adama, ce sont tous ces éléments-là aussi. L’idée principale était d’avoir la mainmise et je ne voulais pas non plus pousser Iron qui avait beaucoup joué. J’étais dans une logique de rotation et de fraîcheur aussi mais ça faisait un moment que j’avais l’idée de mettre Arnaud un peu plus bas. Ça nous a donné beaucoup de maîtrise dans la ressortie du ballon et dans l’élaboration du jeu.
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Pensez-vous que le résultat nul est logique ?
Je pense que leur gardien leur donne le point parce qu’il fait une sacrée sortie sur le centre d’Iron pour Jayson. Ils ont pas mal de situations mais Grégoire Coudert n’a quasiment aucun arrêt à faire à part les coups de boutoir sur les longs ballons. On a un peu subi leur jeu direct, mais c’était logique qu’ils réagissent en étant menés à la mi-temps et avec cet objectif du maintien. On va dire que c’est dans la continuité d’Ajaccio. On marque, on prend un point à l’extérieur. En tout cas, on s’est donné les moyens d’en prendre trois, Dunkerque a vendu chèrement sa peau. C’est comme ça que j’imaginais le match et ça a été conforme à ce que l’on pouvait en attendre.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER