Fragilisé par la grave blessure de Gaoussou Traoré, dont la saison est d’ores et déjà terminée, Oswald Tanchot aborde avec une certaine réserve le match de coupe de France de l’Amiens SC à Dunkerque, mardi soir. Oscillant entre volonté de se qualifier et envie de préserver ses troupes pour le championnat, le coach amiénois est tiraillé entre deux approches. Entretien.
Oswald Tanchot, quelle importance accordez-vous à la coupe de France, dans le contexte actuel et au regard de la nouvelle formule ?
Pour l’instant, j’accorde peu d’importance à la coupe de France, je ne vais pas mentir. Elle n’a pas le goût des précédentes éditions, on sait déjà qui on joue au tour d’après, il n’y a pas l’excitation du tirage. C’est un match entre équipes de L2, entre deux journées de championnat… Quand je dis peu, ça ne veut pas dire que je n’en accorde pas, parce que j’espère passer ce tour et le prochain pour en accorder encore plus au fur et à mesure des semaines. J’en accorde sur le fait que ceux qui ont moins de temps de jeu puissent jouer, que la dynamique puisse être entretenue, que chaque match est une forme d’évaluation sur ce que l’équipe et les joueurs sont capables de faire. Certains sont peut-être sevrés de temps de jeu ou en veulent plus, il va falloir qu’ils le prouvent. C’est bien de le faire parce que ce sera une L2 en face. Parfois, dans les clubs pros, on donne du temps de jeu dans les premiers tours à des joueurs qui n’en ont pas, ça se passe moyennement et ils répondent que c’était contre une DH ou sur un mauvais terrain. Là, c’est un match de L2, sur une belle pelouse, donc il n’y pas de raison de ne pas faire en coupe de France ce que l’on doit faire en L2.
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N’est-ce pas le match de trop dans cet enchaînement de rencontres du mois de janvier ?
Il y a deux jours encore, j’aurais répondu qu’on avait la chance d’avoir un effectif qui allait être au complet ou quasiment au complet. On a perdu Gaou (Gaoussou Traoré) mais on a les moyens de jouer les trois matches de la semaine. On a des joueurs qui vont être frais demain (mardi), d’autres vont enchaîner. Au-delà des problématiques de gestion d’effectif qui vont partie de notre job, je veux qu’il y ait une continuité dans l’état d’esprit. Que ce soit coupe de France, championnat, match amical ou entraînement, il faut que l’on soit constant. Si on veut franchir des paliers, il faut s’habituer à la rigueur, la motivation. Ça doit être identique. On ne peut pas choisir ses matches, ses jours. Demain, on doit mettre un investissement total dans le match, ne pas calculer. Il ne faut jamais jouer un match en pensant à celui d’après parce que c’est la meilleure façon de se tromper. On aura le temps de penser au Paris FC après. Je vais faire des choix pour entretenir la dynamique parce que ce serait hypocrite de le dire et de ne pas donner de temps de jeu à certains qui s’entraînent bien.
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On imagine que vous allez gérer votre effectif sur ce match de coupe de France…
On va obligatoirement faire tourner parce qu’on a besoin de regarder les choses à moyen terme. On a beaucoup de matches qui vont arriver, j’ai six joueurs sous la menace de suspension, d’autres en retour de blessure. Il y a des joueurs qui ont plus de difficultés à enchaîner des semaines à trois matches. On va prendre tout ça en compte pour construire l’équipe, en sachant que certains ont besoin de jouer aussi, et ce match tombe bien pour eux.
Propos recueillis par Romain PECHON
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