Des points arrachés en fin de match, des jeunes qui se mettent à niveau et qui adoptent le bon état d’esprit et tout ça au cœur d’une série positive. Oswald Tanchot tire un bilan positif du dernier mois de compétition de l’Amiens SC. Entretien.
Depuis un mois, vous arrachez beaucoup de points dans les dernières minutes, à l’image du récent match nul à Guingamp…
On n’est pas toujours complètement au point dans le jeu, on n’a pas toujours la maîtrise. Maintenant, il faut aussi prendre en compte qu’on est très jeune, qu’on aligne une équipe très inexpérimentée sur beaucoup de postes. Offensivement, on a quand même beaucoup de joueurs qui découvrent la Ligue 2, un championnat difficile. On ne peut nous enlever qu’on s’accroche, qu’on est dur à jouer, qu’on a un état d’esprit. Il faut en toutes circonstances être compétiteur et ça me plait que l’équipe soit capable, comme à Rodez, Valenciennes ou Guingamp, d’aller arracher des points en fin de match. Ca montre qu’il y a une âme et c’est ça qui m’intéresse. Pour construire un collectif, il faut des guerriers, des mecs qui ont envie de vivre une aventure humaine ensemble et ne rien laisser, même si l’adversaire peut parfois paraître plus armé.
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C’est aussi le genre de performance qui soude un groupe…
Je pense que quand tu es capable de prendre des points dans les derniers instants, ça soude un groupe. Je pense que le point pris contre Guingamp, il n’est pas perçu de la même façon dans les deux camps. Ca dépend si tu es dans le camp de celui qui subit la remontée ou de celui qui prend le point dans les dernières minutes. Quand tu vas chercher un point, à l’extérieur, avec beaucoup de jeunes, c’est plutôt intéressant.
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Néanmoins, ça risque de ne pas suffire sur la durée avec autant de jeunes joueurs dans l’équipe…
Pourquoi pas (sourires) ! Pour la jeunesse, ça dépend toujours de l’état d’esprit présent. Ils peuvent être jeunes et avoir le bon état d’esprit. Il faut qu’ils amènent leur force, et c’est, a minima, du culot, de la fraîcheur, de l’envie de jouer, de faire des choses ensemble. C’est ça que l’on attend d’eux. On sera toujours bienveillant et conciliant avec des erreurs techniques parce qu’on ne peut pas leur demander la même chose qu’aux autres alors qu’ils n’ont que deux ou trois matches en pro. La moindre des choses, c’est d’avoir la fraîcheur et je veux qu’ils restent connectés le plus longtemps possible. Ceux qui n’ont pas cet état d’esprit ne nous intéressent pas parce que si tu n’as pas faim à dix-huit ou dix-neuf ans, tu ne feras pas carrière ! Il faut déborder d’enthousiasme, avoir cette envie de montrer des choses. C’est un métier fabuleux, une passion et il faut que ça se sente sur le terrain, tout simplement.
Propos recueillis par Romain PECHON
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