Sur un rythme de candidat au maintien depuis le début de la phase retour, l’Amiens SC plafonne à la huitième place, le tout assez loin du quinté de tête, depuis plusieurs semaines. Un plafond de verre que le club picard ne semble pas en mesure de briser, la faute à un rendement offensif qu’Oswald Tanchot lui-même juge rédhibitoire au moment de défier Sochaux. Entretien.
Après avoir beaucoup enchaîné depuis le début de l’année civile, en quoi cette semaine plus classique, avec un seul match à jouer, a pu vous faire du bien ?
On a senti les joueurs un peu fatigués au début de semaine mais ça fait du bien de refaire une semaine complète avec un travail plus ciblé. Globalement, on avait très peu travaillé sur l’aspect projet et modèle de jeu parce qu’on était souvent sur des retours de match ou des veilles de match. On a fait dix matches en quarante jours et ça laisse peu de place pour le travail. C’est plus de la gestion de la santé des joueurs. Là, on a pu travailler sur des principes offensifs et avoir des vraies séances, et non sur des bouts de séances de dix minutes. On a pu avoir deux séances en conditions réelles mais aussi faire des ateliers devant le but. On connaît nos manques et on met plutôt l’accent sur ces éléments-là. On a aussi travaillé sur l’aspect offensif en atelier dans ce groupe.
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Qu’est-ce qui peut nous faire croire en un déclic offensif à ce stade aussi avancé de la saison ?
Les joueurs sont encore jeunes et peuvent progresser. La marge de progression de certains est importante et il n’y a pas de joueur dans cet effectif qui a déjà atteint son summum. Il faut que ces garçons-là progressent d’un point de vue individuel mais aussi collectif. Cette marge est existante et quand on voit nos chiffres, évidemment qu’on ne peut que progresser. Il faut garder la foi et on n’est pas résigné sur le fait de ne pas marquer. On a eu une période où on marquait deux buts par match à l’extérieur mais ce n’est plus vrai maintenant. Peut-être qu’on aura ce déclic à domicile de gagner des matches en marquant des buts. La chose dont on a envie, c’est marquer. D’autant qu’en ne marquant pas plus de buts, on ne peut pas avoir d’ambition. C’est d’abord ça qu’il faut que l’on améliore. Si c’est le cas, on pourra rediscuter de notre fin de saison. En ayant un meilleur buteur à quatre buts dont trois penalties, on ne peut pas être ambitieux, c’est évident. Les chiffres ont du sens. On a besoin d’avoir des joueurs à stats devant. On doit améliorer notre efficacité.
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Dans l’optique d’une fin de saison ambitieuse, n‘avez-vous pas le sentiment de partir de trop loin après ce début de phase retour difficile en dépit d’un calendrier abordable ?
Peut-être que ce sera contre les adversaires plus hauts que l’on prendra les points et que l’on sera content de faire des bons matches contre les équipes du haut. Il n’y a pas de vérité dans un championnat et je n’ai jamais pensé que c’était plus facile de prendre les points contre Pau ou Niort que les équipes du haut. La seule chose c’est que l’on n’a pas su battre ces équipes au-dessus et on avait été plutôt performant contre celles du bas. Il faut que l’on écrive une autre trajectoire à notre saison et que l’on fasse mieux dans les matches qui viennent. Il n’y a pas de secret. La saison se construit d’une façon, l’intersaison est importante. On court après tout ça et on a encore besoin de construire des certitudes dans notre jeu, d’avoir de la confiance qui vient surtout de l’aspect offensif quand tu sais que tu es capable de marquer à tout moment. Nous sommes obligés d’être très rigoureux défensivement parce que si ce n’est pas le cas, on aura de grosses difficultés à gagner. C’est la vérité de notre saison, on doit faire avec mais on a envie de faire mieux.
Propos recueillis par Romain PECHON