Une semaine après son non-match contre Concarneau, l’Amiens SC est attendu au tournant face à Dunkerque, samedi (19 heures) à l’occasion de la 33e journée de Ligue 2. Un match qui doit recréer un élan pour Omar Daf, qui continue de croire ne la possibilité de terminer dans le top 5. Entretien.
Omar Daf, l’Amiens SC n’a gagné qu’un seul match à domicile en 2024. C’est un vrai point noir avant la réception de Dunkerque…
Avec les points laissés en route à domicile, on serait sur le podium. A l’extérieur, l’équipe est très solide. A domicile, on ne va pas revenir là-dessus, mais il y a des matches comme Bordeaux ou Rodez où on a laissé des points. Cela aurait pu nous permettre d’être sur le podium tranquillement. C’est une réalité. Maintenant, on n’a pas su être efficace, plier les matches sur nos temps forts. Sur ce match contre Dunkerque, on va tout faire pour l’emporter.
Quel est votre avis sur Dunkerque, qui marque un peu le pas après un gros début d’année civile ?
Ce sont des séries. En janvier, ce n’était pas un hasard. Ils s’étaient renforcés avec des joueurs expérimentés comme (Jean-Philippe) Gbamin et Gaëtan Courtet, pour ne citer qu’eux. C’est une équipe qui a lancé une dynamique, une bonne série, pour reprendre de l’oxygène. Ils ont leur problématique, cela fait trois matches qu’ils ne gagnent pas. Nous, on a envie de continuer à se préoccuper de ce que nous faisons, à continuer à avancer. Ce sont toujours les mêmes questions et les mêmes problématiques qui reviennent, mais les garçons s’accrochent, travaillent. On fera tout pour faire plaisir à nos supporters samedi.
La nouvelle question qui revient, c’est celle d’une possible fin de saison en roue libre…
Vous pouvez compter sur moi, il n’y aura pas de relâchement, pas de fin de saison en roue libre. Sur le dernier match, on peut être déçu, frustré, reprocher beaucoup de choses à l’équipe. Mais, même à neuf (ndlr : 10 avec Andy Carroll blessé), elle n’a pas lâché. Pour ce qui est de l’efficacité, c’est ce qu’il y a de plus dur dans le football. Au quotidien, on travaille énormément les situations. On a encore eu des phases arrêtées où on aurait pu marquer à Concarneau. Tout n’est pas parfait, mais les garçons s’accrochent. En ce qui me concerne, jusqu’à la dernière seconde du championnat, on ne lâchera pas un ballon, un match. On va tout donner pour continuer à avancer.
N’est-ce pas un peu frustrant d’en être là à la 32e journée ?
Bien sûr, mais c’est le football. Hier encore, on regarde un match de très haut niveau, je pense que le Real Madrid, avec ses armes, n’a pas joué haut ni médian. Ils ont joué avec leurs armes pour en sortir vainqueur. Chaque match avec sa physionomie, avec ses particularités. Il y a eu beaucoup de départs et d’arrivées cette saison. Il y a eu de bonnes choses, d’autres qu’il faudra revoir, discuter et améliorer. Les garçons avancent, on a 44 points, cela ne nous suffit pas. Il reste six matches, on fera tout pour en gagner le maximum et finir là où sera notre réel niveau et notre réelle place à la fin du championnat. Je suis de nature optimiste dans la vie, chacun fonctionne comme il veut. On est plus proche du haut que du bas. Je préfère donc regarder devant.
Vous y croyez donc encore au top 5 ?
Toujours ! Il faut ! Pour une bonne et simple raison, il reste six matches. Des équipes sont à notre niveau. On a encore la possibilité d’accrocher les cinq meilleures places, on fera tout pour y arriver. Tout n’est pas parfait, mais il y a de bonnes choses. Il faut donner de la force aux garçons, les encourager. J’espère qu’il y aura du monde dans le stade samedi pour les pousser. On va tout faire pour aller le plus haut possible. L’an dernier, la saison était difficile. Cette saison, les garçons avancent mais cela ne me suffit pas. J’attends encore plus. Jusqu’à la 38e journée, voire plus, on donnera tout ce qu’on a pour rendre fiers les gens qui apprécient ce club.
Entre Pau et Concarneau, n’avez-vous pas le sentiment d’être en train de saborder votre fin de saison ?
C’est sûr qu’il y a des matches qui peuvent faire la bascule. Je pense forcément au match de Pau, où on peut être très déçu. C’est un match, jusqu’à l’égalisation de Pau, qu’on maîtrise, où on a les meilleures situations. Quand on marque le deuxième but, on se dit : enfin ! On fait le break comme on l’attendait souvent. Et on se dérègle, c’était incompréhensible de voir cette équipe très solide quand elle mène 1-0, se dérégler en cinq minutes. Quelques semaines avant, c’était dans notre sens à Angers et tout le monde avait loué cette capacité. Derrière, il y a eu une réaction à Guingamp, en montrant de bonnes choses face à une bonne équipe de Ligue 2. Sur notre dernière sortie, on peut être déçu mais il y a aussi des faits de jeu… Il reste six rencontres et il faut réagir. Il faut que tout le monde soit derrière cette équipe, la pousser au maximum pour aller chercher le meilleur classement. Si c’est le top 5, ce sera fantastique, ce sera une lutte acharnée jusqu’au bout.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport