Encore battu, l’Amiens SC a poursuivi sa lente agonie contre Guingamp (1-2), ce samedi à l’occasion de la 15e journée de Ligue 2. Une nouvelle déception qui a amené Omar Daf à cibler directement certains de ses joueurs. Entretien.
Omar, comment analysez-vous cette quatrième défaite de suite ?
Je pense qu’on fait une bonne entame en mettant en place ce qu’on avait décidé de faire, donc on s’est créé des bonnes situations, on était sur un temps fort, on ouvre le score. Par la suite, on relance cette équipe quand elle était en grande difficulté. Derrière ça, il y a eu beaucoup d’erreurs techniques. Ils ont été plus incisifs, ils ont été plus justes que nous techniquement. On a eu trop de déchets après le deuxième but pour pouvoir les inquiéter.
En deuxième période, il n’y avait pas grand-chose de plus que l’énergie du désespoir…
Il y a eu beaucoup d’énergie, il y a eu beaucoup d’envie chez certains. Je suis encore très déçu des entrants, ils ne nous ont pas apporté ce qu’on attend sur ce genre de match. Globalement, je suis très déçu de ce qu’on a mis dans ce match pour l’emporter.
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Comment sortir de cette série de quatre défaites consécutives en championnat ?
Il faut éviter les erreurs, tout simplement. Si on ne relance pas notre adversaire avec ces erreurs, on ne perd jamais le match. C’était déjà le cas à Clermont, où on mène jusqu’à la 93ème minute, ils reviennent sur deux penalties. C’est encore deux coups de pied arrêtés. Je pense que le corner est évitable, et le penalty aussi, parce qu’on doit défendre différemment. Ce sont encore deux erreurs individuelles qui nous coûtent très très cher actuellement.
Tout le travail effectué dans la semaine vole en éclats en cinq minutes.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC.
Quand ça se répète aussi souvent, on se demande si vous êtes vraiment en mesure d’éviter les erreurs ?
C’est l’accumulation des erreurs. Quand on regarde le match, il faut toujours l’analyser dans sa globalité. Je pense qu’au niveau des statistiques, que ce soit la possession, le nombre de frappes cadrées, c’est équilibré. Cela se joue sur la maturité puis sur les fautes qu’il ne faut pas faire dans les zones de vérité.
On vous sent un peu sonné…
Non, j’ai encore plein d’énergie. Je suis juste énervé et agacé, parce que ces erreurs-là aujourd’hui nous coûtent très cher. Tout le travail effectué dans la semaine vole en éclats en cinq minutes. Avant ça, on aurait pu marquer et plier le match, on était sur un gros temps fort.
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Et comme un symbole, c’est Louis Mafouta qui marque les deux buts…
Jusque-là on ne l’avait pas vu. Après, on connaissait ses qualités, c’est un joueur de profondeur, de rupture. Quand une équipe commence à jouer haut, forcément ça lui laisse des espaces, ça favorisait un peu son jeu. Il a fait ce qu’il avait à faire.
N’êtes-vous pas tout simplement face à vos limites ?
Cet après-midi, oui. Quand c’est devenu plus dur, il y a eu beaucoup de fautes techniques. C’est ce qui nous empêche de poser un peu plus le jeu, d’aller les inquiéter. Ensuite, on a manque de force en fin de partie.
Quand on est sous contrat avec un club, on doit se battre à 100% pour défendre les couleurs de son club.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC.
Vous évoquez souvent le manque de maturité. Deux joueurs (Yvan Ikia Dimi et Junior Fofana) ont récolté un carton jaune évitable synonyme de suspension pour Le Mans…
Pour l’instant, je suis sur la déception du match. Il y a un mercato qui va arriver, il faut que certains se mettent la tête à l’endroit. Pour l’instant, ils sont sous contrat avec l’Amiens SC, il faut qu’ils pensent à rien d’autre que de défendre les couleurs du club jusqu’à la fin de leur contrat.
Ça veut dire que c’est difficile de garder certains dans le projet aujourd’hui ?
Je dis tout simplement, quand on est sous contrat avec un club, on doit se battre à 100% pour défendre les couleurs de son club.
Quel levier pouvez-vous encore activer ?
Là, c’est le groupe qu’on a, donc on va travailler avec le groupe qu’on a. C’est ce qu’on fait. Il y a de bonnes choses, tout n’est pas jeté. On le voit avec un joueur comme Coleen Louis, qui s’est encore bien battu dans son couloir, qui a eu pas mal de situations. Il y a des garçons qui progressent, malheureusement, il faut qu’on progresse beaucoup plus vite. Il faut qu’on gomme ces erreurs-là parce qu’en ce moment, ça nous coûte très cher.
Etes-vous impatient d’arriver à la trêve, avec l’espoir que les choses changent avec le mercato ?
Impatient d’être au prochain match. Il reste encore deux matchs de championnat. Je vais essayer de tirer le maximum du groupe à ma disposition.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
les mots d’Omar confirment nos impressions : il parle du mercato alors qu’il reste 3 matches avec la Coupe. C’est tôt pour le faire. Ça signifie qu’il ne pense pas pouvoir se maintenir avec ce groupe et qu’il attend de belles arrivées. il les aura sûrement sous forme de prêts, l’an dernier Ait Boudlal et Mbaye nous faisaient du bien, ce sont désormais des joueurs de L1.