Impressionné par la qualité du choc entre l’OM et le LOSC (1-1) et l’approche ambitieuse des deux entraîneurs, “l’After Foot” s’est montré dithyrambique envers les Dogues. Walid Acherchour et Kevin Diaz, chroniqueurs de l’émission, saluent le début de saison lillois et le travail de Bruno Genesio.
OM – LOSC, déjà une référence de la saison en Ligue 1
Un 1-1 partout qui ne dit pas son nom tant il fut animé, disputé et spectaculaire. « En Ligue 1, c’est le match de l’année, le meilleur que j’ai vu de la saison en termes d’opposition tactique, d’intensité et d’atmosphère, assure Kevin Diaz, consultant de l’After Foot. Il y a eu énormément d’occasions pour peu de buts, notamment avec un excellent Geronimo Rulli. Le premier quart d’heure, l’OM veut ressortir et Bruno Genesio et sa bande montrent que ce sera difficile aujourd’hui. Et les deux équipes prennent des risques dingues ! »
Une enflammade partagée par Walid Acherchour : « Sur la première mi-temps, on a deux entraîneurs qui ont des idées et sont convaincus de leurs idées. Genesio arrive avec cette ligne de quatre offensifs en bloquant Rongier et Hojbjerg, Marseille a du mal à ressortir avec le ballon mais continue et est récompensé sur le but sur une attaque rapide. Mais globalement, l’OM est en difficulté et heureusement que Jonathan David mange beaucoup d’occasions. Lille aurait mérité un peu mieux sans un grand Rulli. Sur la deuxième mi-temps, Marseille est bien mieux ».
Les Dogues plus floués ou aidés par l’arbitrage ?
L’éditorialiste regrette toutefois l’arbitrage de Willy Delajod, qui n’a avantagé personne tant les décisions litigieuses l’ont été des deux côtés, mais qui n’a pas paru à la hauteur de l’évènement. « Pour moi, il y a bloc sur Balerdi sur le but de Lille (87′), analyse-t-il. Autant à vitesse réelle, je ne trouve pas qu’il y ait penalty, autant s’il va voir la VAR, il y a penalty tous les jours sur le contact de Gudmundsson face à Hojbjerg (80′). Et même pour Lille, il y a deux-trois situations dont un contre à trois contre deux lillois sur lequel Genesio est fou de rage. L’arbitre a été à l’envers. »
Reste que le LOSC ne cesse de convaincre en ce début de saison. « Je suis bluffé par Lille, par la proposition tactique, le travail, reprend Walid Acherchour. Ils sortent d’un match de Ligue des champions contre Sturm Graz, au-delà de la fatigue et de la rotation, il faut parler du travail de Genesio et de son staff. Le LOSC met directement une intensité énorme et un pressing qui met en difficulté l’OM. J’ai vu des équipes au Vélodrome, notamment Monaco, être coupées en deux face à ses relances marseillaises. On est fin 2024, on peut faire un bilan : faire ce qu’ils ont fait en commençant en barrages (de Ligue des champions) avec la perte de Bentaleb pour ses problèmes cardiaques, la perte de Lens Yoro, la fin de contrat de David, le mercato où tu ne peux pas faire de folies et où tu prends des jeunes, la blessure de Tiago Santos… C’est fou ce qu’ils réalisent ! Ils sont à 27 points, qualifiés en Ligue des champions après six matches. Sur l’œuvre globale et dans les gros matches, ça joue à chaque fois. Je n’ai jamais été un grand fan de Genesio, mais ce qu’il fait est bluffant. »
Le LOSC plus que jamais un club modèle
Une réussite à tous les étages pour Kevin Diaz. « C’est le club, des supporters au président, en passant par l’entraîneur et les joueurs, salue l’ancien joueur professionnel. C’est la corrélation entre le recrutement, l’entraîneur et la mentalité insufflée par Olivier Létang. » « Il faut prendre de la hauteur sur le projet club, estime Acherchour. Si tu regardes au quotidien, tu trouves des imperfections, mais c’est logique puisqu’ils jouent avec plein de jeunes. Il y a des matches imparfaits contre Montpellier ou Rennes, mais ils ont cette fiabilité. »
Et de conclure : « L’effectif n’est pas génial, mais il y a un très haut niveau technique dans le onze et sur le banc. Il y a cette énergie et cette dynamique impulsées par Genesio. Des retours que j’ai sur lui, c’est que c’est un super mec, un coach qui ne casse pas la tête à ses joueurs, qui est beaucoup dans la compréhension, fédérateur. C’est un super manager, très bien entouré par un bon staff. Il faudra voir par la suite car la Ligue 1 est très homogène, mais tous les signaux sont au vert ».
Source : RMC
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