Présent en raison de la prolongation de Lucas Chevalier, Olivier Létang a logiquement été interrogé, notamment sur le mercato. Sans suspense, il s’est confié à ce sujet et a fait un parallèle avec la formation et la taille optimale d’un effectif. Entretien.
Son introduction…
Nous sommes très heureux et très fiers de la prolongation de Lucas, un enfant du club. D’ailleurs, j’ai vu les vidéos hier soir avec beaucoup d’émotion, très sympa. Ce qui est aussi un signe sur le projet, je le remercie d’ailleurs pour la confiance et la facilité des discussions. Il y avait une vraie volonté à ce qu’il poursuive l’aventure avec nous, donc on en est très heureux. Comme on se l’est dit hier, et j’ai bien aimé la remarque de Mike, « le plus important, c’est d’être meilleur demain que la veille ». C’est cette démarche là que l’on veut. Ça permet aussi de remettre en perspective le travail au niveau de la formation. Depuis un peu plus de deux ans, un travail de fond est fait. À chaque fois, je me rappelle que ça faisait six ans qu’il n’y avait pas de garçons de la formation qui jouaient avec l’équipe professionnelle. On en a trois cette année, car il y a eu une vraie stratégie, même s’il nous reste beaucoup de chemin. Si les garçons de la formation jouent, ce n’est pas l’école des fans, c’est parce qu’ils le méritent. On considère qu’ils sont aptes à nous aider pour atteindre nos objectifs.
Olivier Létang, où en est-on sur le mercato ? Est-ce que cela va bouger d’ici minuit ?
A priori, non. Le plus important sur ce mercato, c’était en un de garder notre effectif au complet pour ne pas s’affaiblir. Même s’il y a eu des sollicitations pour un certain nombre de joueurs, on a gardé tout notre effectif. On l’a même renforcé avec la prolongation d’un garçon comme Benjamin (André) ou celle de Lucas, qui sont le coeur du club avec d’autres garçons. Pour nous, l’important est de récupérer tous nos joueurs. Sur le match de Nice, il nous manquait six joueurs, dont cinq blessés. On récupère quatre jours demain, et Paulo l’a évoqué, mais on perd un joueur sur blessure, c’est Jonathan (David). Pour nous, c’est important de récupérer tout le monde, ce qui veut dire qu’on a un groupe de 23 joueurs, dont trois gardiens. C’est un bon équilibre, le fait de garder tout le monde. On a aussi changé de modèle de jeu, ça aussi, c’est important. Les garçons ont beaucoup évolué et appris, donc une meilleure connaissance. Après Nice, j’ai félicité Paulo, car avec six joueurs en moins, nous avons fait un match de très haut niveau. Il nous a manqué le fait d’être tueurs et de concrétiser, nous en discuterons en interne. Voilà pour le mercato. Pour nous, on a un groupe conservé, qui se connaît mieux. Avoir le groupe au complet.
Donc pour le poste de latéral droit, a priori…
Sur le poste de latéral droit, nous avons regardé quelles étaient les possibilités. Il fallait quelqu’un qui rentre bien dans le groupe, qui corresponde parfaitement à ce qu’on demande sur ce poste-là. Nous n’avons pas trouvé chaussure à notre pied. Dès le début du mercato, nous avons dit que nous ne ferons pas un joueur pour faire un joueur. Sur le poste de latéral droit, on a Bafo (Diakité) qui y évolue et a une progression intéressante. On a d’autres joueurs qui peuvent jouer sur ce poste-là. Les postes sont doublés. Aussi, on s’aperçoit que contre Troyes, nous avions une équipe très jeune, car ils nous manquaient des joueurs. Sur le match de Nice, avec beaucoup d’absents, nous avons fait un match de qualité. Ce qui est important, c’est de récupérer tous nos joueurs et toutes nos forces vives, car de beaux combats arrivent.
Paulo avait mis en avant sa volonté d’avoir un arrière droit. Des supporters se posent des questions quant aux blessures. Pour vous, Olivier Létang, n’est-ce pas un échec de ne pas avoir attiré de nouveaux joueurs ?
Comme je l’ai dit tout à l’heure, on a regardé, on a cherché, mais j’ai aussi dit qu’il fallait qu’on ait quelqu’un qui corresponde à ce que l’on voulait. D’un point de vue humain, d’un point de vue du modèle de jeu. On vient de parler de la taille d’un effectif, encore une fois, quand vous avez 23 joueurs, c’est très bien. Il faut être vigilants à la question des blessures, pour en avoir un minimum. Vous créez quelque chose de contre productif si vous en avez plus selon moi. Un joueur, quel qu’il soit, s’il est numéro 25, il sait qu’il ne jouera pas. Ce qui veut dire qu’à l’entraînement, et c’est humain aussi, l’engagement va diminuer. Alors que si vous avez un groupe où tout le monde sait qu’il peut jouer, c’est totalement différent.
Propos recueillis par Pavel CLAUZARD