Défait deux fois de suite face à Dunkerque puis à Amiens, le VAFC a vécu un véritable coup d’arrêt après son beau mois de septembre. Frustré après la rencontre la semaine passée face aux Picards, Olivier Guégan estime que ses joueurs doivent retrouver « certaines valeurs » face à Auxerre, oubliées lors des deux dernières rencontres. Entretien
C’est un gros match qui vous attend…
On va jouer le cinquième, qui est un gros morceau. Au-delà d’Auxerre, c’est encore une fois à nous de rebondir. A l’instant-T, c’est l’histoire de mon équipe et de mon groupe. À nous de rebondir, de faire ce qu’il faut à la maison, contre une équipe qui postule pour le top 5, voire plus, qui a le meilleur buteur du championnat (NDLR : Gaëtan Charbonnier), une des meilleures défenses en dépit de leur faux pas à Toulouse, où ils ont pris six buts. Sinon, ils n’ont pris que cinq buts, ce qui en ferait la meilleure défense du championnat. C’est à nous de faire le gros match qu’il faut à la maison. Au-delà d’eux, ça va beaucoup dépendre de nous. On reste sur deux matches qui ne sont pas dignes de VA. Il faut absolument faire un gros match dans l’intensité, la justesse et capitaliser, c’est trop important.
Au tiers du championnat, l’objectif du top 5 annoncé par le président en début de saison est-il toujours en vigueur ?
Au-delà du top 5, soit on revient à cinq points d’Auxerre, soit on est à 11 points. Le calcul est assez simple. C’est un match important, Le Havre le sera aussi, mais celui-ci dans notre stade, devant notre public, doit nous permettre de jouer sans pression, avec beaucoup de calme et d’intensité. La bonne nouvelle est que le groupe se replume, ça ramène de la concurrence. Toutes les séries sont faites pour s’inverser et on se doit d’inverser celle-ci. Il faut qu’on joue avec beaucoup de personnalité et de cœur, il faut qu’on retrouve certaines valeurs pas mises sur les deux derniers matches.
Surtout que vous avez fait preuve de manque d’efficacité offensive et défensive sur les derniers matchs…
À Amiens, on doit mener au moins 1-0 à la mi-temps. À 1-0, face à une équipe qui en difficulté avec son public, ce n’était plus le même match. Il aurait fallu être plus agressif, plus engagé et plus en nombre pour avoir l’efficacité offensive. On a les occasions, mais on ne marque pas et on prend un penalty. Le match d’Amiens est derrière nous, mais bien ancré dans ma tête, parce que je l’ai fort en travers de la gorge. Le mot revanchard, ce n’est même pas. Il faut se respecter aussi et on se doit de faire un vrai bon et gros match face à un postulant à la montée. À Amiens, on a vu de bonnes choses en première et tous nos défauts en deuxième. C’est tout ce que je ne veux plus voir. Il y a des mots, mais il faut surtout des actes maintenant. Il faut arrêter de parler et agir.
Propos recueillis par Emilien PAU