Titularisé à la dernière minute ou presque suite au forfait de Berke Özer, Arnaud Bodart a vécu un véritable enfer lors de la défaite du LOSC contre l’OGC Nice (2-0), mercredi à l’occasion de la 10e journée de Ligue 1. Pour autant, Bruno Genesio estime que la défaite est la conséquence de lacunes collectives et non individuelles.
Bruno, quel est votre sentiment après cette défaite du LOSC à Nice ?
Je ressens forcément de la déception. On a eu la maîtrise, on a dominé le match. Offensivement, il a manqué beaucoup de choses, de justesse dans nos avant-derniers, dans nos derniers choix. Dans la préparation du jeu aussi. On était face à un bloc très bas, c’est vrai que ce n’est jamais facile de trouver des solutions. On a eu un jeu un peu trop stéréotypé, avec de la recherche de un contre un. On aurait dû, plus souvent en tout cas, chercher du jeu à trois, des dédoublements, du jeu combiné et même un peu plus de courses, même s’il n’y avait pas beaucoup d’espaces. On n’a pas su le faire.
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Dans ce genre de match, le plus frustrant est de ne même pas être capable de ramener un point. Quand on ne peut pas gagner, ce qui peut arriver, il faut savoir au moins ramener un point de ce genre de match. Nice n’a pas fait grand-chose pour marquer et, à la sortie, le score est lourd. A la fin, ça aurait même pu être encore pire sur la fin de match. C’est assez frustrant. Comme à chaque fois, il faut rebondir, même si on avait une belle opportunité de faire une très belle opération. Encore une fois, on ne la saisit pas. C’est un peu récurrent aussi ici.
Qu’avez-vous pensé de l’intervention d’Arnaud Bodart qui provoque le premier but ?
Je n’aime pas commenter les performances individuelles. Ce n’était pas facile pour Arnaud. Il a appris à 17 heures qu’il allait jouer. Puisque Berke (Ozer) nous a prévenu qu’il n’était pas apte à jouer. Ce n’est jamais facile. Je ne tire jamais d’enseignements d’un joueur ou d’un autre. On gagne ensemble, on perd ensemble. C’est ma façon de voir le football.
Avez-vous pu parler avec lui après le match ?
Je n’ai pas eu beaucoup de temps entre la fin du match et ma venue en conférence de presse. Je l’ai salué. Il sait ce qu’on pense de lui. Ça fait partie des choses qu’on vit dans une saison. Je pense qu’on avait, malgré tout, même en ayant encaissé ce premier but, la place et la possibilité de revenir au score. On n’a pas su le faire. Il n’y a pas un seul responsable de la défaite de ce soir. On l’est tous.
Berke Özer ? Il n’a rien signalé avant la collation, qui était aux alentours de 16 heures. Le docteur m’a informé qu’il n’était pas en état de jouer.
Bruno Genesio, entraîneur du LOSC.
Qu’en est-il précisément pour Berke Özer ?
Lundi, le lendemain du match de Metz, il ne s’est pas entraîné, parce qu’il était souffrant. Mardi, il allait bien. Aujourd’hui, il n’a rien signalé avant la collation, qui était aux alentours de 16 heures. Le docteur m’a informé qu’il n’était pas en état de jouer aux alentours des 16 heures. J’ai prévenu Arnaud que c’est lui qui débuterait.
Vous avez régulièrement des difficultés contre les blocs bas. On a le sentiment d’avoir vu un film qu’on avait déjà vu. Comment régler ce problème ?
Toutes les équipes ont des difficultés sur les blocs bas. Je trouve qu’il nous a manqué beaucoup de variété dans notre jeu. On aurait dû tenter. On l’a fait une fois ou deux en première mi-temps, avec des courses de la deuxième ligne qui sont venues un peu plus gêner cette équipe. De temps en temps, jouer un peu plus direct dans la profondeur pour leur poser des problèmes lorsqu’on avait la possibilité de le faire. Il a manqué beaucoup de choses techniquement dans la préparation et aussi dans la zone de finition. Lorsqu’on regarde les stats, je crois que c’est 23 tirs à 8. 42 ballons touchés dans la surface à 8. Mais finalement, les meilleures occasions, ce sont les Niçois qui les ont. Nous, on n’a pas grand-chose, si ce n’est en première mi-temps, sur l’occasion de Félix Correia et la frappe de Romain Perraud qui est relâchée. Sinon, en deuxième mi-temps, on a été inoffensifs.
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Vous attendiez-vous à dominer autant, à passer autant de temps dans les 30 mètres de l’OGC Nice ?
Peut-être pas autant, mais on avait vu le match de Lyon. On se doutait que ça allait être la même configuration. Forcément, encaisser le premier but dans ce genre de match, c’est la pire chose qui peut arriver, parce que ça renforce encore l’équipe adverse dans son projet. Maintenant, chacun joue comme il a envie de jouer. Je ne suis pas là pour critiquer la façon de jouer de Nice. Nous, quand on joue face à des adversaires bas comme ça, on doit trouver des solutions, au moins pour se créer des occasions. Après, on les met ou on ne les met pas. Mais là, on ne s’est pas suffisamment créé d’occasions de but sur un match comme celui-ci.
Crédits photo : Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport
