Emmené par un Papiss Cissé auteur d’un triplé, l’Amiens SC a su passer outre une entame de match poussive pour renouer avec la victoire (1-3). Découvrez nos tops et flops après cette rencontre comptant pour la 21ème journée de Ligue 2 BKT.
Les tops
Une efficacité incarnée par Papiss Cissé
En trois jours, l’Amiens SC est passé de l’incroyable raté de Tolu Arokodare, capable de manquer un but tout fait seul face à la cage vide, à la froide efficacité de Papiss Cissé. Auteur d’un triplé, l’expérimenté attaquant de 37 ans a ouvert le score sur sa toute première tentative en coupant de la tête un excellent centre de Doums Fofana à la demi-heure de jeu. Sept minutes plus tard, le duo se remettait en action pour doubler la mise, grâce à un mouvement de grande classe de l’ancien attaquant de Newcastle. Auteur d’un triplé en cinq tirs, Papiss Cissé a démontré qu’il avait encore de beaux restes.
La bonne opération au classement
Invaincu en 2023, l’Amiens SC a surtout et enfin renoué avec la victoire après trois matches nuls sur le score de 1-1 (Guingamp, Bordeaux et Le Havre). Suffisant pour revenir à trois points de la deuxième place, désormais occupée par Sochaux – tombeur de Valenciennes (4-0) – après la victoire du Havre dans le choc au sommet contre Bordeaux (1-2). Et si Bastia (4e) et Metz, à égalité de points avec les Amiénois (33), continuent de jouer les trouble-fête dans le premier tiers du championnat, cette 21ème journée de Ligue 2 a eu le mérite de créer un premier écart avec Caen (battu à Annecy, 2-0), Quevilly ou encore Guingamp, repoussés à respectivement quatre, cinq et six points. Un premier break qui permet aux hommes de Philippe Hinschberger de regarder de plus en plus vers le haut.
Les flops
Une entame assez inquiétante
Si l’Amiens SC a terminé la première période avec deux buts d’avance, ce fut assez cher payé pour une équipe niortaise bien mieux entrée dans la rencontre. En l’espace d’un quart d’heure, la lanterne rouge se procurait pas moins de quatre occasions, dont le coup franc de Bilal Boutobba heurtant la base du poteau droit de Régis Gurtner. Amorphes et maladroits, les Amiénois ne faisaient que rendre le ballon à une équipe niortaise plus tranchante mais trop souvent rattrapée par son manque d’efficacité offensive. Il fallait donc attendre pas moins de 25 minutes pour voir Amiens sortir de sa torpeur. « On a fait beaucoup d’efforts face au Havre. On a des garçons qui sont vraiment sortis fatigués de ce match, comme Doums Fofana ou Antoine Leautey. On a aussi joué sans Formose Mendy, Tolu, Iron Gomis ou encore Jérémy Gélin, soit quatre titulaires du dernier match« , rappelle Philippe Hinschbeger, qui estime que son équipe « s’est facilitée la tâche » quand elle « a commencé à trouver Gaël Kakuta entre les lignes« .
La fin de match à onze contre dix
Devant à la pause, l’Amiens SC ne tardait guère à corser l’addition dès le retour des vestiaires. Auteur d’une première prestation très encourageante, Janis Antiste obtenait un penalty transformé par Papiss Cissé et assorti de l’expulsion de Guy Kilama, coupable d’une faute de main. Dans un fauteuil, grâce à ces trois buts d’avance et cette supériorité numérique, les hommes de Philippe Hinschberger finissaient par connaître un relâchement « humain » selon leur entraîneur. Suffisant pour laisser Niort se rebiffer avec l’énergie du désespoir et ainsi sauver l’honneur par l’intermédiaire de Lenny Vallier. « On a encore réussi à prendre un but, ce qui est régulier depuis x temps. Maintenant, quand tu en mets trois, c’est moins grave, relativise le coach de l’ASC. On ne va pas faire la fine bouche, même si on aurait aimé garder notre but inviolé. »
Romain PECHON