Si le VAFC peut regretter l’égalisation trop rapide et offerte sur un plateau à l’Amiens SC (1-1), lundi lors de leur confrontation comptant pour la 16ème journée de Ligue 2, Nicolas Rabuel préférait faire contre mauvaise fortune bon coeur au moment d’analyser la rencontre. Entretien.
Nicolas, quel sentiment prédomine après ce match nul du VAFC ?
Cela reste un bon point malgré tout. On a quand même souffert en première période. On peut valider en deuxième surtout sur des situations de transition. Le plus gros regret est de se faire égaliser aussi vite. C’est toujours difficile de mener dans un match et l’égalisation a coupé notre élan. Sur l’ensemble, le match nul est logique et solide pour nous. L’idée était de valider notre préparation par un match de compétition. Il n’y a pas les trois points au bout, mais il y avait un adversaire en place qui nous a bien embêté. Sur le contenu et les attitudes, il y avait de bonnes choses. Maintenant, la priorité est de bien récupérer dans l’optique de Bastia et pour les cinq matches à venir en 19 jours. L’aspect athlétique sera très important.
Il y a des temps forts mais aussi de vrais temps faibles pour votre équipe sur ce match…
Physiquement, on sent que les équipes ne sont pas encore au point et il y a eu beaucoup de pertes de balles et donc de transitions à jouer, avec beaucoup de courses. Quand tu vois l’intensité sur les matches de haut niveau, c’est difficile de tenir 96 minutes. Tu as beau travailler pendant trois semaines, mettre une charge de travail, le rythme de la compétition vient toujours avec les minutes en compétition officielle. Ce sera donc caler après un match ou deux. On fait vingt bonnes premières minutes, même si on sentait qu’ils étaient dangereux dès que ça trouvait Kakuta à l’intérieur. Kakuta on savait jamais où il était, même quand on veut le prendre c’est difficile. C’est un top joueur mais on a rivalisé malgré tout au milieu face à un adversaire de ce calibre. Malgré tout, on a réussi à animer notre équipe pour les mettre en danger. Le timing de l’égalisation fait vraiment mal et on a du mal à faire surface derrière.
Comment expliquez-vous le déchet technique d’ensemble sur ce match ?
Il y a le contexte et la qualité de l’adversaire. Sur les 25 premières minutes, quand on jouait simple et qu’on arrivait à dynamiser en une ou deux touches, on arrivait à faire des décalages. Après, dès qu’on mettait une ou deux touches de plus, ça leur permettait de s’organiser et de nous tomber dessus. C’est ce qui a multiplié le déchet technique et les transitions concédées en première période.
Qu’avez-vous pensé de la prestation de Mohamed Kaba pour son retour à la compétition avec le VAFC ?
Il est monté en puissance, même s’il a eu plus de mal sur les 10-15 dernières minutes. Il n’avait pas joué le moindre match de compétition depuis deux mois. Il a un tel potentiel athlétique qu’il peut compenser mais on sentait qu’il n’y avait plus beaucoup d’essence dans le réservoir sur le dernier quart d’heure.
Au-delà de son but, Mathis Picouleau a fait un bon match et a démontré qu’il prend de plus en plus d’envergure…
Il a pris confiance. Il a eu l’opportunité de s’exprimer grâce aux blessures de Momo (Kaba) et de Julien (Masson). Et ce qui est intéressant avec lui c’est que tu peux le mettre devant la défense, en dessous d’un attaquant, sur un côté … Il a aussi une telle qualité dans les déplacements et une telle intelligence dans la lecture de jeu que ça en fait un joueur polyvalent qui peut dépanner partout au milieu de terrain. Il a un gros volume de courses qui nous aide dans le pressing. Il a aussi cette capacité à ce projeter et faire des courses dans le dos de la défense, tout en pouvant dézonner et participer à la construction du jeu. Au même titre que Noah (Diliberto), il a su performer quand il a sa chance. Ça fait avancer tout le monde cette concurrence.
Comment jugez-vous Landry Nomel après cette première titularisation en championnat depuis septembre ?
Il gratte du temps de jeu. Après il a des situations où il doit purifier son jeu et enlever une ou deux touches. Il a une qualité de vitesse qu’il doit encore plus exploiter. On a quatre cinq transitions en deuxième mi-temps et on voit qu’il a des cannes, qu’on peut l’utiliser en profondeur. Ce sont tous ces petits réglages qu’il faut qu’il fasse individuellement pour progresser et collectivement qu’il prenne des repères aussi.
Pour quelles raisons Julien Masson et Floyd Ayité n’étaient pas sur la feuille de match pour ce VAFC – Amiens SC ?
Julien, il revient, ça avance. Il faut encore qu’il gagne en mobilité sur sa cheville. Cela progresse de jour en jour mais il est toujours gêné. Ce problème de mobilité fait qu’il n’est pas encore à 100%. Pour Floyd, c’est un choix sportif.
Joffrey Cuffaut était encore trop court pour débuter la rencontre ?
Lui aussi, ça fait un moment qu’il n’a pas joué. Je voulais mettre de la fraîcheur sur les côtés à la fin du match et on sait qu’il a cette polyvalence pour aller jouer sur le côté. Il a fait 10-15 minutes et on fera un point avec le médical en fin de semaine pour savoir ce qu’on peut faire sur Bastia et les matches qui vont arriver.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Clément ROSSI