Si le VAFC a préservé son invincibilité à domicile lundi soir face à l’Amiens SC, le club nordiste a également confirmé ses lacunes dans le domaine offensif. Dix-septième attaque de Ligue 2 avec seulement 14 buts inscrits jusqu’ici, la formation entraînée par Nicolas Rabuel va devoir franchir un cap si elle veut rester dans le bon wagon. Un aspect qui n’a pas échappé au technicien valenciennois. Entretien.
Nicolas, avec du recul quel regard portez-vous sur le match nul du VAFC contre l’Amiens SC ?
C’est dommage de faire une bonne entame et de se faire égaliser aussitôt. Au-delà de la mésentente, on prend ce but trop tôt. On n’a pas eu le temps d’espérer et ça a remis notre adversaire dans le match. Le regret vient surtout de là. Ensuite, on a eu des bonnes situations de transition sur la fin de match qu’on aurait pu mieux jouer. A froid, mon sentiment reste le même.
L’animation offensive est plus que jamais le fil rouge de cette saison au VAFC et ce match a confirmé pas mal d’analyses. Comment faire pour passer un cap ?
Il faut insister sur le travail. C’est le positionnement, trouver les bons décalages en fonction de ce que propose aussi l’adversaire, à savoir contourner le bloc ou plus aller dans l’interligne. On travaille tout ça en permanence. On s’est crée des situations et on a marqué sur ce qu’on avait travaillé pendant la préparation. Il faut insister et répéter tout ça pour que les joueurs aient un maximum de repères et d’automatismes pour avoir encore plus de buts. Nous aussi on en veut plus.
Jusqu’ici, ce sont rarement les attaquants qui marquent et aucun joueur ne se démarque dans ce domaine. C’est quand même un frein non ?
On en parlait encore la semaine dernière. On attend un peu plus des joueurs offensifs sur ces statistiques-là. C’est un axe de travail sur lequel on est quasiment tous les jours pour améliorer cet aspect. Cela passe par l’avant-dernière passe, la dernière passe, le travail de finition. Je le répète mais il faut insister. Marquer des buts est ce qu’il y a de plus difficile dans le football. Il faut trouver des associations, des binômes et aussi s’adapter aux faiblesses de l’adversaire. Si on regarde le verre à moitié plein, cela permet aussi à d’autres joueurs – comme Mathis (Picouleau) contre Amiens – d’avoir la capacité de se projeter, de marquer, d’être devant le but. Je demande beaucoup aux joueurs offensifs sur l’aspect défensif, c’est aussi un équilibre et une osmose à trouver.
On recherche la bonne association sur la partie haute du terrain et en même temps, je mise beaucoup sur la fraicheur au niveau de l’aspect offensif.
Le recrutement d’un attaquant n’est donc pas dans les petits papiers du club ?
Non, pour le moment on n’a pas évoqué ça. On en parlait il y a quinze jours, on regarde ce qui peut se passer dans le sens des départs et des arrivées, sachant que faire des bons coups au mercato d’hiver ce n’est pas évident non plus. Tout le monde recherche un peu les mêmes profils et ceux qui performent sont dans des clubs. Ce n’est pas encore quelque chose de mis sur la table. Dans le football, il y a des choses que tu ne maîtrises pas et je préfère m’occuper de ce que je maîtrise, à savoir le quotidien avec le groupe. Aujourd’hui, les matches s’enchaînement tellement vite que je suis concentré sur ce qui arrive.
A défaut, vous êtes donc toujours à la recherche de la bonne association devant…
C’est vrai. On recherche la bonne association sur la partie haute du terrain, au sujet des joueurs offensifs. Il faut trouver les bons binômes avec nos latéraux capables d’apporter offensivement. Il y a une sorte de phase de test actuellement. En même temps, je mise beaucoup sur la fraicheur au niveau de l’aspect offensif. D’un match à l’autre ou en cours de match, avec les cinq changements, cela peut donc évoluer.
Propos recueillis par Clément ROSSI avec Romain PECHON
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.