Sixième avec 23 points à l’issue d’une première partie de saison écourtée et réussie, le VAFC aspire à vite reprendre sa marche en avant alors que se profile la réception de l’Amiens SC, pour le compte de la 16eme journée de Ligue 2. Désireux de vite atteindre la barre des 30 points, Nicolas Rabuel a le sentiment que son équipe est prête pour repartir au front. Entretien.
Nicolas, on imagine que l’impatience commence à se faire ressentir à l’idée de reprendre le championnat, même si c’est le 26 décembre, le lendemain de Noël…
Oui, en tout cas, c’est ce que le groupe me renvoie depuis trois semaines et notre reprise. Ils sont dans le travail, dans le plaisir d’être ensemble au quotidien. Pour ceux qui rêvent de Boxing day à l’anglaise, ce sera une bonne expérience. Ils vont être dans le vif du sujet. Ça repart fort avec Amiens et Bastia pour terminer l’année. Je pense qu’ils ont des fourmis dans les jambes
Et l’envie de montrer que Laval n’était qu’un accident…
Encore une fois, Laval je n’en ai parlé qu’une seule fois après le match, c’était à la causerie de Feignies. Depuis, on n’en parle plus, on est sur autre chose. Pour moi, c’est très très loin.
Vous reprenez par un match à domicile où le VAFC est toujours invaincu cette saison. Prêtez-vous attention à cette série ou est-ce finalement assez anecdotique ?
On est contents de retrouver le Hainaut, car c’est chez nous et on s’y sent bien. Si on s’y sent bien, c’est que le groupe a fait ce qu’il fallait sur la première partie de saison. On espère surtout pouvoir leur offrir un beau cadeau le lendemain de Noël. Après, comme toutes les séries, elles sont importantes. On a eu l’opportunité de faire une série de trois victoires consécutives. Là, c’est un petit bonus dans le sens où encore une fois, on est focalisés sur le nombre de points et les challenges que l’on peut se mettre. L’un va avec l’autre.
A titre personnel, vous êtes également toujours invaincu à domicile si on prend en compte vos différents passages à la tête du club…
Franchement, j’ai lu l’article sur Le 11 HDF tout à l’heure, avec plusieurs statistiques qu’il y avait. Je suis tellement focus sur ce qui va arriver que je n’ai pas fait attention. C’est une statistique personnelle, mais ce qui m’intéresse vraiment, ce sont les statistiques collectives sur les quatre matches qui vont arriver. À titre personnel, c’est sympa, mais j’ai surtout envie qu’elle serve au collectif, à mon équipe.
Avez-vous le sentiment que le VAFC est totalement prêt pour cette relance ?
Encore une fois, ça bosse bien. Le seul petit bémol, ça peut être les conditions. On est passés de -10 à +10, +12, avec de la pluie. Ce sont des conditions qui nous permettent d’être dans le contexte qui sera le nôtre jusque février/mars, en plein hiver. En même temps, ça contribue aussi à confirmer notre identité, qu’on joue les matches à la Valenciennoise. Par moments, il y a des périodes délicates à passer, mais on sait les passer ensemble. Il faut garder cette identité. Pas plus tard qu’il y a deux heures, on a pris la flotte lors de notre séance athlétique, qui est devenue aussi mentale. Les conditions dans lesquelles on a fait cette séance doit renforcer ce qu’on est, la capacité à être ensemble. Aussi, savoir attaquer ensemble, poser les problèmes collectivement, afin qu’on puisse entretenir ce qu’on a fait sur les quinze premiers matches pour la suite.
Pour quelles raisons insistez-vous autant sur cette identité ?
Parce que c’est nous. Moi, l’identité, j’insiste là-dessus. Quand j’en parle, c’est notre vestiaire, notre projet de vie et ce qu’il y a sur le terrain. Ces deux projets-là associés, moi je prends un plaisir énorme à les voir travailler, à arriver au bureau. Je pars du principe que le plaisir amène la performance, et inversement. L’objectif est d’entretenir ce cercle vertueux qui fait qu’aujourd’hui, les mecs avancent. Les signaux que je reçois, c’est qu’ils veulent tous jouer, intégrer le groupe et l’équipe. Ça me pose d’autres soucis, car pleins de joueurs mériteraient de jouer, mais ça prouve que ça avance. Notre identité est là et je le vois dans le sens positif.
Il faut aller grappiller des points, aller titiller la barre des 30 points d’ici la fin de la phase aller.
Tout en sachant que le VAFC n’a finalement pas beaucoup de marge…
Aujourd’hui, est-ce que beaucoup de clubs ont de la marge en Ligue 2 ? Si on fait une photographie des forces en présence, est-ce qu’un seul club a vraiment beaucoup de marge ? Je ne suis pas sûr. On fait partie des autres. Ce qu’on a, c’est notre marge de progression. Pour ouvrir cette porte-là, on a pas de marge, mais une marge de progression. On bosse tous les jours sur ça avec le staff, comment améliorer les joueurs, quelles associations et animations peut-on mettre en place ? Je réfléchis tous les jours pour améliorer ça. Comme je dis aux joueurs, il faut faire monter le curseur en permanence, qu’on ait 17 ou 37 ans.
Le VAFC aborde cette deuxième partie de saison en étant solidement installé dans la première partie de tableau. Commencez-vous à regarder un peu plus haut ?
Non, je suis vraiment focus sur les points. Là aussi, j’ai commencé la saison avec des challenges, des objectifs de découper la saison sur des séries de trois, quatre ou cinq matches en se donnant en interne des objectifs de points. Aujourd’hui, on a 23 points, il reste quatre matches d’ici la fin de la phase aller, il faut aller grappiller des points, aller titiller la barre des 30 points d’ici la fin de la phase aller. On va continuer à avancer comme ça. Le classement, je n’ai pas besoin de le regarder, les joueurs le font pour moi, tout l’entourage le fait pour moi. Je suis vraiment focus sur les points et tout ce qui va nous amener ces points.
Quel regard portez-vous sur votre prochain adversaire, l’Amiens SC ?
Il y a une qualité athlétique mais aussi un potentiel technique, une qualité individuelle certaine et un vrai potentiel collectif. C’est de nouveau un gros morceau et on sait que dans ce championnat il y a dix ou douze gros morceaux. Les autres, que certains peuvent considérer comme des morceaux plus modestes, sont aussi plus difficiles à battre. De toute manière, personne n’a de marge dans ce championnat. Même des clubs moins bien classés sont plus difficiles à battre. On se méfie d’Amiens comme on se méfie de nos quatre prochains adversaires en championnat. Chacun a ses caractéristiques et ses arguments. Le recrutement de Kakuta montre aussi les ambitions d’Amiens. Ils ont fait un bon début de championnat. Derrière ça, ils se sont tout de suite renforcés, cela montre leurs ambitions. Maintenant, il faut qu’on soit concentré sur nous, sur ce qu’on doit consolider et améliorer. Tout ça servira de base de performance pour Amiens et les autres matches. Ce match doit lancer notre deuxième partie de saison sur de bonnes bases.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
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