Révélé au LOSC entre 2017 et 2019, Nicolas Pépé avait traversé la Manche pour rejoindre Arsenal. Un transfert à 80 millions d’euros que l’Ivoirien n’a pas su porter sur ses épaules et qui lui a, petit à petit, fait perdre l’envie de jouer au football.
80 millions qui mettent la pression
Dans un grand entretien accordé à L’Equipe, l’ancien Lillois s’est confié sur ses années « noires » passées à Arsenal et la traversée du désert qu’il a vécu. Etiqueté « joueur à 80 millions », les attentes envers Nicolas Pépé étaient énormes. Sous cette pression du résultat, l’ancien Gunner a très vite déçu et a été submergé par les critiques, ce qui n’a en rien arrangé la situation psychologique du joueur. « C’était presque du harcèlement » a-t-il appuyé. Malgré des performances pas si catastrophiques (8 buts et 10 passes décisives en 42 matches la première saison, 16 buts et 5 passes décisives la deuxième), médias et même membres du clubs l’ont sans cesse critiqué. Etrangement, « les seules personnes qui m’ont toujours soutenu, ce sont les supporters d’Arsenal » a avoué Nicolas Pépé.
Finalement, après une troisième saison véritablement pauvre en statistiques et en temps de jeu, l’ancien Lillois revenait en France avec un prêt à Nice pour retrouver l’envie de jouer. « J’avais subi une sorte de traumatisme, comme si on m’avait arraché ma passion, j’avais un dégoût pour le foot » se désole l’Ivoirien. Malgré des performances mitigées, l’essentiel était ailleurs pour l’ancien ailier du LOSC. Le plaisir de fouler les terrains revenait et celui-ci s’est accentué avec une nouvelle expérience, en Turquie cette fois, la saison dernière. Même si, là encore, les statistiques ne sont plus celles des années lilloises, Nicolas Pépé assure que « retrouver le terrain, le vestiaire et la grinta, c’est le plus important. » Aujourd’hui libre, l’international Ivoirien se cherche un nouveau défi, en Europe ou en Arabie Saoudite, qu’importe, du moment qu’il puisse jouer en paix.
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport