Nicolas Holveck (Rennes) : « C’est légitime de défendre son club mais ce n’est plus un sujet »

Alors que Lyon et Amiens, s’estimant lésés par l’arrêt définitif de la saison 2019/2020, se font entendre depuis une dizaine de jours, trois présidents de clubs, Bernard Caïazzo (Saint-Etienne), Loïc Féry (Lorient) et Nicolas Holveck (Rennes) ont organisé une visioconférence de presse ce dimanche pour affirmer que l’heure n’était pas à la défense d’intérêts personnels mais à la reconstruction d’un projet collectif.

Des décisions votées et entérinées 

Président du syndicat Première Ligue, regroupant les plus gros clubs du championnat de France, Bernard Caïazzo n’y est pas allé par quatre chemins au moment de commenter les procédures lancées par Lyon et Amiens suite à l’arrêt définitif de la saison 2019/2020 de Ligue 1 Conforama : « La décision a été prise, cela ne sert à rien de regarder en arrière. La messe est dite. On peut comprendre et se mettre à leur place. Il y a certainement des injustices mais c’est une année de deuil. Le champion n’a pas fanfaronné et, globalement, tous les clubs ont mal à leur football ».

Se voulant le porte-parole d’une « majorité silencieuse unanime« , Bernard Caïazzo était accompagné des présidents de Lorient, Loïc Féry, et de Rennes, Nicolas Holveck. Et ce dernier a tenu à rappeler que la Ligue a agi suite à des directives gouvernementales : « Le président et le Premier ministre ont pris une décision, je ne vois pas comment nous pouvons la contester. Dix clubs ont admis la décision. C’est légitime de défendre son club mais ce n’est plus un sujet. Ce n’est plus la peine d’en parler. » De son côté, Loïc Féry a tenu à rappeler que « l’arrêt du championnat a fait l’unanimité parmi les 25 votants, y compris Bernard Joannin”.

Et même s’il s’est montré moins catégorique à ce sujet lors du dernier Facebook Live organisé par le club, estimant que « la Ligue aurait pu attendre l’évolution du virus pour prendre une décision« , le président de l’Amiens SC se bat surtout pour une Ligue 1 à 22 la saison prochaine et non une reprise des compétitions, une position uniquement défendue par Jean-Michel, le président de l’Olympique Lyonnais. Quoi qu’il en soit, l’unité souhaitée par Antoine Kombouaré pour défendre l’équité semble plus que jamais illusoire.

Tandis qu’Amiens s’est lancé dans un combat pour une Ligue 1 à 22, d’autres présidents de clubs préfèrent faire la sourde oreille et « réfléchir à l’avenir du football français« , quitte à laisser un club au bord de la route. Une certaine idée de solidarité…

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2 Commentaires

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  1. Forcément, caiazzo, son club était en pleine déroute… pire qu Amiens… selon la tournure des évènements il aurait pu terminer 18eme !
    Tu m étonnes qu’il veuille la fin de la saison maintenant

    Et l an prochain ? Avec 4 descentes, si son club continue sa débâcle c’est d autant plus de chances qu’il descende, donc limiter à 2 descentes ça l arrange.

    Bref, un club en pleine déconfiture qui cherche juste à se sauver les miches…
    Quand amiens lui aussi essaye de se sauver les miches, là ça lui pose problème !

  2. Est-ce que le football (le jeu) a encore un interet? Le live d’hier soir etait riche d’enseignement. Il semble que l’etat, la FFF et la LFP ne garantissent pas l’organisation du jeu football, mais simplement de l’economie autour. C’est fort dommage… Quand on pense aux matches des bleus, la passion qui nous unie est bien le jeu et non pas l’environnement economique..
    Pour revenir a ces 3 presidents? C’est un discours legitime de personnes qui n’ont rien a perdre mais tout a gagner… Alors qu’ils ne viennent pas rabacher les cacans habituels 🙂 Qu’ils soient au moins honnetes pour assumer que la situation leur convient a merveilles. Dommage qu’ils oublient d’ou il viennent.
    Magouilles a la francaise, il serait bon se sortir un peu de son pays, pas besoin d’aller loin pour se rendre compte que la ligue 1 ne percera jamais l’ecran, la ligue des talents etait une enieme operation communication relativement mauvaise a l’image du contenu propose. Soyons honnetes, si vous enlevez le PSG et Lyon a la rigueur, il ne reste rien de bien interessant => Des semblants de clubs utilisant les benefices marketing d’un passe qu’ils ne meritent plus (via des « investisseurs ») et des batailles de clochers.. 🙂

    Allez les gars, battez-vous! Peut-etre devons nous demander le soutient d’Emmanuel Macron? Et agir via un systeme d’influence… Il semble que la Mesquinerie paie bien plus que la transparence… Dommage, mais ne soyons pas betes, si defendre ses interets en se comportant en humain ne fonctionne pas, adaptons-nous et comportons nous en pourris.

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