En grande difficulté à Nice, le LOSC a été contraint de concéder la défaite d’une courte tête. Malgré un portier des grands jours, le cruel manque d’efficacité n’a pas pu être comblé, avec en prime une responsabilité individuelle. Découvrez les tops et flops de cette rencontre de la 20e journée de Ligue 1.
Les tops
Lucas Chevalier sauve les meubles
Un temps vêtu d’une casquette, soleil oblige, Lucas Chevalier est celui qui a empêché que la situation empire. Ce dimanche, c’est lui qui a endossé le costume de patron et de leader rassurant. Dès qu’il a été sollicité, le jeune Dogue a répondu présent (9′, 11′, 59′) avec assurance et dans ses gammes habituelles. Sur le but, il n’est tout simplement pas responsable, l’erreur de Rémy Cabella étant quasiment impossible à rattraper. Plusieurs de ses parades, dont celle sur la frappe d’Aaron Ramsey, ont permis d’éviter que la note soit plus salée pour le LOSC. Alors que son contrat est en instance de prolongation, sa présence est plus que jamais primordiale dans le onze de départ.
Les flops
Le dernier geste, encore et toujours
C’est un problème récurrent et qui revient très souvent sur la table. Que se passe-t-il dans le dernier geste lillois ? Pas grand chose, au vu des statistiques. Au total, les Dogues ont décoché 16 frappes, pour seulement sept cadrés. Pire : les fameux xG, comprenez expected goals, sont de 1,21 pour le Gym, contre 2,1 pour le LOSC. Ce chiffre est criant et montre que les occasions ont été nombreuses et franches pour les Dogues, mais non concrétisées. À plusieurs reprises, Lille a été en supériorité dans les actions et était en mesure de conclure, mais ne l’a pas fait.
Rémy Cabella en sait quelque chose, lui qui s’est retrouvé face à Schmeichel et n’a même pas réussi à cadrer. De plus, sur une occasion dangereuse, Dante a bien couvert en fermant l’angle de passe, ce qui n’a pas arrangé les affaires des Lillois. Non seulement ce problème est récurrent, mais en plus il perdure et ne semble pas être en voie d’amélioration. De fait, sans cette efficacité et ce dernier geste, le LOSC pourrait être privé d’Europe.
Rémy Cabella, coupable malgré lui
Il est l’homme responsable de « tous les maux ». Du moins, sans exagérer, une partie. C’est lui qui perd le ballon sur un pressing de Badredine Bouanani, qui engendre derrière le seul et unique but du match. Aussi, il se rend responsable d’une finition très moyenne avec plusieurs occasions bâclées dans le dernier geste, alors que le LOSC était en supériorité de joueurs. Contre Pau en Coupe de France, il s’était déjà fait remarquer dans le mauvais sens du terme par une balle de but avortée. Cette fois-ci, les ballons décisifs étaient plus importants et surtout plus flagrants, avec des face-à-face manqués contre Kasper Schmeichel. Un match à oublier pour Rémy Cabella, qui a d’ores et déjà donné rendez-vous mercredi contre Clermont.

Des changements trop tardifs et complexes
Que s’est-il passé dans la tête de Paulo Fonseca ? Pendant le match, pas grand chose, au vu du nombre de changements effectués. En effet, le technicien portugais s’est contenté de faire rentrer deux joueurs seulement : Jonas Martin et Edon Zhegrova. Un argument pourrait justifier ce faible nombre : le manque de profondeur sur le banc. Il faut dire qu’entre les absences de Bamba, Gomes, Gudmundsson ou encore la suspension de Baleba, les Dogues sont entamés. Néanmoins, pourquoi ne pas tenter de faire entrer Alan Virginius ou même le jeune Ichem Ferrah ? Fonseca semble avoir été sans solutions, tout comme ses joueurs sur la pelouse. Si les possibilités n’étaient pas nombreuses, elles existaient et auraient pu être expérimentées. Dommage.
Pavel CLAUZARD