Présidente de la Ligue de football professionnel (LFP), Nathalie Boy de la Tour a reconnu, dans un entretien accordé à l’AFP, que la crise du Covid-19 a « mis en lumière la lourdeur de la gouvernance » du football français. De quoi l’amener à déclarer qu’il était nécessaire de « clarifier les rôles » de chacun.
Un appel à une nouvelle gouvernance
Des prises de parole intempestives de nombreux acteurs, des décisions votées par de multiples instances ou bien encore des syndicats multiples incapables d’adopter une position commune, le football français est ressorti affaibli de la crise du Coronavirus, en dépit des discours de satisfaction de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF). Un avis partagé par Nathalie Boy de la Tour, son homologue à la Ligue, qui en « appelle à une reforme de la gouvernance » du football français.
« La crise n’a fait que mettre en lumière la lourdeur de notre gouvernance, qui comporte un mille-feuilles d’instances. Ce système ne nous permet pas d’être aussi agile et efficace qu’on devrait l’être, regrette la présidente de la LFP. Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est définir avec les clubs, les indépendants, les familles, la Fédération, une gouvernance qui soit à la hauteur de la vision et des enjeux qui sont les nôtres« .
Pour rendre « la gouvernance du football professionnel plus efficace« , Nathalie Boy de la Tour souhaite ainsi « fusionner les syndicats de club professionnels » pour « relancer le dialogue paritaire« , tandis que Première Ligue et l’UCPF se tirent la bourre depuis plusieurs années. Partant du principe que le « partage de tâches entre le Bureau et le Conseil d’administration (de la Ligue) n’est pas toujours très clair« , la présidente de la LFP propose que « le Conseil d’administration redevienne l’organe dirigeant de la Ligue, avec une réduction de ses membres« .
Enfin, tandis que le tandem qu’elle forme avec Didier Quillot (directeur général de la Ligue) a montré ses limites durant la crise, Nathalie Boy de la Tour estime qu’il faut « redonner au président les pouvoirs les plus étendus pour représenter la Ligue« . Une sortie médiatique loin d’être anodine quand on sait que les prochaines élections à la Ligue sont prévues en novembre prochain.
Source : AFP
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