Mickaël Alphonse (Amiens SC) : « Il faut mettre le bleu de chauffe ! »

Pour son deuxième match avec Amiens, après son baptême du feu ponctué d’une expulsion au Havre, Mickaël Alphonse a bon espoir de ramener une première victoire en déplacement cette saison. Quoi qu’il arrive, il faudra se battre et afficher un état d’esprit irréprochable selon le nouveau latéral de l’Amiens SC. Entretien.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce déplacement à Châteauroux ?

On a une équipe vraiment intéressante cette année, mais chaque week-end a sa vérité, ce n’est pas comme en Ligue 1, où il y a un vrai top 5 et on sait quels matches ils vont gagner facilement. En L2, ce n’est pas ça. A Bourg-en-Bresse, quand on recevait Dijon ou Metz, c’était exceptionnel pour nous. C’était des matches hyper compliqués mais il était possible qu’il se passe quelque chose, alors qu’en Ligue 1, on ne voit pas ça. Paris, s’ils viennent avec une bonne équipe, ça fera victoire à la fin.

Et aux yeux des autres, en tant que relégué de Ligue 1, Amiens est une grosse équipe…

C’est exactement ça. Être Amiens en L2, c’est impossible de dire que l’on va écraser tout le monde. Il y a une réalité pour nous qui fait que ce sera plus facile pour nous quand on sera adaptés et que l’on n’aura plus de problème de mercato, mais, aujourd’hui, quasiment chaque semaine il y a un nouveau. Forcément, il y a une attente, mais on ne peut pas changer la charge de travail que l’on a parce qu’il y a des nouveaux et rester des heures sur le terrain. Ca donne un joueur qui s’adapte, qui est peut-être isolé à l’hôtel, c’est difficile. Il faut laisser un peu de temps à ça, mais on doit être capables de faire le travail. On est quand même l’Amiens SC et on se doit de gagner des matches.

Vous courrez le risque de prendre un retard qui sera difficile à combler dans la course à la montée…

C’est compliqué de parler de montée ou de retard après trois journées. J’ai plus l’impression que c’est un championnat de séries plutôt de penser qu’on doit faire la course en tête parce qu’on descend de Ligue 1 et que ce sera simple. Ca n’a quasiment jamais existé en Ligue 2. Pour ça, il ne faut pas avoir peur de se dire les choses, remettre tout à l’endroit et une fois que tout le monde sera prêt à tirer dans le même sens, on aura commencé à enchaîner quelque chose et, éventuellement, on pourra parler d’espoir d’accession. Mais si on pense que l’on prend du retard maintenant, la saison va être longue.

Les deux premières défaites sont donc plus liées à une question d’investissement à l’instant T qu’à la qualité du groupe ?

Pour marquer des buts, je pense, mais on ne fait pas des énormes prestations non plus, même si on n’a pas pris la soupe sur ces matches. Ce qui me rassure c’est qu’on perd un match sur un CSC où, si le geste est tenté dix fois, dix fois il passe au-dessus. Contre Paris, ce sont des cadeaux ! Ca ne provient pas d’un adversaire qui est dangereux, et c’est ce qui me rassure. Malgré la situation, on ne souffre pas plus que ça. C’est ce qui va nous permettre de savoir que, si on gomme nos erreurs, on fera quelque chose sur ce genre de matches, et ça reste un avantage.

Luka Elsner parle de prendre des points même en jouant mal. Est-ce l’objectif des deux prochains matches ?

Je pense que c’est ça. A un moment donné, il faut mettre le bleu de chauffe ! Dire qu’on est Amiens, on a un super équipement, des maillots incroyables et que ça va suffire pour marcher sur tout le monde, ça n’existe pas. On est en L2, il faut aussi faire de la Ligue 2 pour prendre des points. Quand on sera un peu guéris de tout ça, on pourra proposer un peu plus de jeu avec des résultats à la clé. En attendant, il faut aller à la bagarre, tout simplement.

Propos recueillis par Romain PECHON

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