Face à Auxerre, l’Amiens SC a aligné un onze de départ de moins de 24 ans de moyenne d’âge. Rare joueur expérimenté aux côtés de Régis Gurtner, Mickaël Alphonse s’amuse jusqu’ici de la situation, même s’il est conscient que cela peut avoir ses limites sur la durée d’une saison.
Entre limites et avantages de la jeunesse
Après une saison qui a vu Luka Elsner puis Oswald Tanchot lancer énormément de jeunes joueurs par la force des choses, l’Amiens SC semble repartir sur les mêmes bases cette année. Si des renforts expérimentés sont encore attendus, notamment dans le secteur défensif, Philippe Hinschberger a aligné pas moins de cinq joueurs de 21 ans ou moins face à Auxerre, le week-end dernier, dont Matthéo Xantippe, né en 2002. « Il y a des mecs que je chambre en leur disant qu’ils sont nés la semaine dernière, sourit Mickaël Alphonse. Ce sont des bébés pour certains, ils sont encore dans la phase de découverte. »
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Ce qui peut avoir ses limites quand on se confronte au haut niveau avec une exigence de résultat chaque week-end. « Quand on est plus jeune, on a un peu moins conscience qu’en professionnels les matches se retournent facilement, rappelle le latéral droit de l’ASC. Avec Sochaux, j’ai connu des matches où on mène 2-0 à la 90ème, les gens s’en vont et au final on fait 2-2. En amateur ou en jeunes, quand on mène 2-0, c’est fini, en face ça lâche, mais en pro ça n’existe pas. Les plus jeunes n’ont pas forcément connu ça, ils découvrent aussi et il faut réussir à les accompagner. »
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Promu deuxième vice-capitaine, derrière Arnaud Lusamba et Régis Gurtner, Mickaël Alphonse se dit prêt à jouer de nouveau ce rôle de grand frère cette saison : « On n’est pas très nombreux à pouvoir le faire mais c’est un truc qu’on doit essayer de faire parce qu’ils sont nombreux et ils ne connaissent pas forcément la roublardise de nos adversaires. Ils vont découvrir sur l’année et ce sera plus simple ensuite. Là, on est vraiment très jeune, encore plus que l’an dernier, et ce genre de chose va arriver. Ça fait partie du jeu, ça va le faire. »
D’autant que cette même jeunesse peut déjà s’appuyer sur sa propre expérience, celle d’une saison passée difficile à bien des aspects au regard du contexte sportif et des conséquences de la crise sanitaire.
Romain PECHON