Alors que le mercato a fermé ses portes depuis le vendredi 30 août à 23 heures, les clubs français peuvent encore recruter des joueurs sous contrat à des conditions très précises. Explications.
Deux jokers possibles pour les clubs français
Fin du mercato estival ne signifie pas forcément fin des mouvements. Depuis vendredi dernier, 23 heures, les clubs français ne peuvent plus enregistrer de nouvelles arrivées. Du moins, le processus est tout d’un coup devenu plus contraignant. Le recrutement de joueurs libres de tout contrat est toujours possible, et ce à n’importe quel moment de l’année. Mais d’autres mouvements de joueurs sous contrat sont encore autorisés sous deux étiquettes : le joker médical et le joker unique.
Pour le premier, le nom est plutôt explicit. Les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 peuvent recruter un joueur d’un autre club en conséquence de trois cas de figure, comme expliqué par les règlements de la FFF :
- décès d’un de ses joueurs sous contrat fédéral ;
- blessure grave d’un gardien de but ou de son gardien (un seul nouveau gardien autorisé)
- blessure grave d’un joueur lors d’une sélection en équipe de France entraînant une indisponibilité d’au moins trois mois
« Le joueur blessé et le joueur recruté ne peuvent, dans ces hypothèses, être inscrits simultanément sur la feuille de match pendant les trois mois suivant la date du constat de la blessure », prévient la FFF.
Autre possibilité, le joker unique. Après le mercato estival et jusqu’à la fenêtre hivernale, chaque club français peut recruter un seul joueur sous contrat avec un autre club français hors-période de mercato, sous réserve de trouver un accord avec le club vendeur. Ce joker est rarement utilisé.
Ces dernières années, le cas de figure le plus connu est celui de Valentin Rongier, transféré de Nantes à Marseille le 3 septembre 2019. Le RC Lens avait également usé de cette méthode pour recruter Julien Le Cardinal en novembre 2022, quand Monaco avait débauché Kassoum Ouattara d’Amiens en novembre 2023, après la grave blessure de Caio Henrique.
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
L’OGC Nice a déjà pris son joker, il vient de notre L2 : Ali Abdi, l’international tunisien de Caen, arrivé le 2 septembre donc hors période, contre une indemnité de 0,5M€. Ca donne aussi une réflexion sur la « chasse aux gros salaires « pratiquée à Amiens. Imaginons qu’on prenne Ali Abdi gratuitement du Paris FC en 2021 à la place de Caen. On aurait eu un top latéral gauche (14 buts, 11 passdé avec Caen sur la période) au lieu d’un Ring et la vente cette saison à Nice aurait couvert l’essentiel du salaire versé dans mon hypothèse d’école à Abdi. Comme quoi payer cher en salaire un bon joueur ça n’est pas le problème, c’est plutôt payer cher un Amadou Ciss qui est dramatique…