Titularisé pour la première fois depuis plus d’un mois et le douloureux déplacement à Toulouse, Matthieu Dossevi n’a pas pu éviter la première défaite à domicile depuis le mois de janvier, mardi face au Havre (0-2). Conscient que l’Amiens SC est passé à côté de son match, le piston de fortune promet pourtant que le groupe est toujours mobilisé sur cette fin de saison. Entretien.
Matthieu, on peut dire que vous avez raté votre match…
On l’a raté alors qu’il y avait la place, surtout en première mi-temps si on était un peu plus juste dans les trente derniers mètres, que ce soit dans les choix ou techniquement. C’est là où la frustration est la plus grande parce qu’il y avait largement moyen d’ouvrir le score, débloquer la situation et ça aurait rendu le match plus facile pour nous. A la mi-temps, on s’est dit que tant qu’on ne marquait pas, on pouvait prendre un contre et c’est ce qu’il s’est passé. C’est regrettable. Heureusement que l’on enchaîne rapidement, ça évite de rester trop longtemps sur un match comme ça.
On a l’impression que vous vous êtes sabordés…
Ce match était un peu bizarre. On attaquait mais on sentait qu’on pouvait prendre un contre, que sur certaines attaques ils pouvaient nous faire mal. On était un peu timorés, un peu entre les deux. C’était frustrant. On n’arrivait pas à enchaîner, à combiner, à se trouver offensivement. On a manqué de liant, de précision et ça s’est ressenti sur l’ensemble de la prestation.
On n’a pas ressenti de force collective…
Collectivement, on n’a pas fait un bon match, ça c’est sûr, on n’a pas montré les valeurs que l’on a montré tout au long de la saison, surtout à domicile. Ca s’est ressenti. C’était un peu délié. On n’a pas pu emballer le match. On s’est laissé entraîné petit à petit dans un faux rythme, on n’arrivait pas à enchaîner et c’est vraiment offensivement que l’on a pêché. On n’a pas réussi à faire mal alors qu’il y avait vraiment la place pour le faire.
Le coeur y est-il toujours ?
Après un match comme ça, c’est difficile de faire croire ça, mais on s’y attèle toutes les semaines. On veut finir le plus haut possible, on ne cesse de se rappeler qu’on a eu un début de saison très compliqué et il ne faut pas galvauder le fait d’être maintenu et qu’on a la possibilité d’aller chercher des places au-dessus. On n’a pas envie de finir en roue libre, que ce soit pour nous-mêmes ou par respect du club. On va essayer de se rattraper même si on va prendre le temps d’analyser ce match. Il faut montrer ce qui ne va pas pour tout de suite rebondir à Dunkerque.
Votre chance est de rejouer rapidement…
On n’a pas fait un bon match, il faut vite se rattraper en montrant d’autres valeurs à Dunkerque qui joue sa survie, ce sera un tout autre contexte. Il va falloir faire un gros match collectif parce qu’une grosse bataille nous attend. Il faudra répondre présent.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Arthur LASSERON