Matthieu Dossevi (Amiens SC) : « On a besoin de faire une série »

Amiens SC Dossevi

De retour à la compétition contre Nancy, Matthieu Dossevi aspire à vivre la fin de saison la plus palpitante possible avec l’Amiens SC. Pour cela, le milieu de terrain offensif de 34 ans estime qu’il est nécessaire de gagner le plus vite possible à l’extérieur et pourquoi pas dès mardi à Toulouse. Entretien. 

Matthieu, partez-vous vers Toulouse plus libérés après la victoire de samedi face à Nancy ?

On a des garanties à domicile mais on n’arrive pas à faire la passe de trois permettant d’avoir d’autres ambitions. On y va avec l’envie de pouvoir enfin faire une victoire à l’extérieur qui permettrait de pouvoir plus regarder devant que derrière. Ce serait bien de faire tomber le leader. Il ne faut pas qu’on se dise qu’on va là-bas en ayant rien à perdre. Il faut qu’on y aille en voulant faire un résultat. Avec les qualités que l’on a, on a la possibilité de faire une bonne prestation là-bas pour prendre des points.

Votre victoire à l’extérieur aurait dû être à Pau…

C’est vrai que c’est un match un peu étrange où, malgré tout, on sent le scénario venir. On a une maîtrise, le match est à notre portée mais on sent qu’il y a une fragilité que l’on n’a pas à domicile. On manque de maîtrise sur l’ensemble du match et on sent que petit à petit, on laisse l’adversaire revenir dans le match et tu encaisses un but, ça s’emballe, tu redonnes confiance à l’adversaire alors que c’est un match qui tu maîtrises. Tu as la balle de 2-0 et tu dois gagner. A domicile, on aurait gagné ce match mais à l’extérieur on n’arrive pas à enfoncer le clou ou avoir l’assisse défensive qu’il faut pour gagner. Je pense que c’est mental, parce que les qualités sont là et quand on voit la physionomie, il y a moyen de gagner ces matches. Pour moi, c’est plus mental et l’état d’esprit que l’on n’arrive pas à avoir.

Sentez-vous l’équipe différente à l’approche des matches à l’extérieur ?

Ce n’est pas un doute mais je pense qu’on n’est pas une équipe qui arrive à gérer un score. A l’image des matches à domicile, on a besoin d’aller de l’avant, qui veut aller inscrire des buts. Dès que l’on se met dans une posture de gestion, on a du mal. Il faut que l’on imprime du rythme, que l’on aille vers l’avant, que l’on essaye de marquer et on a du mal à le faire à l’extérieur sur 90 minutes, c’est ça qui nous pose problème. On doit avoir le même état d’esprit à l’extérieur qu’à domicile. C’est ça qui nous fera gagner.

Comment voyez-vous la fin de saison pour Amiens ?

Maintenant, ça va être notre capacité à gagner à l’extérieur. C’est ce qui conditionnera notre fin de saison. Il y a une petite marge avec les cinq premiers, on en a une avec le wagon du bas mais est-ce qu’on peut rattraper celui du dessus ? Ca dépendra de notre capacité à gagner à l’extérieur. Tant qu’on ne fait pas cette passe de trois, on ne peut pas espérer remonter avec le retard accumulé en début de saison. On a besoin de faire une série pour voir au-dessus. Tant qu’on ne l’a fait pas, on regardera derrière et si on veut s’éviter une fin de saison dans le ventre mou, il faut être capable d’enchaîner.

Ce match à Toulouse peut donc être tremplin pour vivre une fin de saison plus sereine…

Qu’importe le match à l’extérieur, le plus tôt possible sera le mieux pour se donner des chances. Si ça arrive cette semaine, ce serait d’autant plus magnifique. On espère tous, il y a de la motivation, un bon état d’esprit, tout est cool et il faut que ça se traduise sur le terrain, surtout à l’extérieur. Il faut que l’on arrive à avoir cette victoire à l’extérieur pour avoir des ambitions plus hautes.

Comment faire pour ne pas trop subir là-bas…

Je pense qu’on est obligé de subir, à Toulouse. Je ne pense pas qu’on puisse aller les chercher, faire un pressing de fou. Ils ont des certitudes, une confiance qui fait que ce serait peine perdue. Il faut être intelligent, ne pas être trop bas pour ne pas trop subir. Je pense qu’il faut être tactiquement intelligent, être bien structuré, bien défendre et essayer d’exploiter les reconversions rapides vers l’avant, essayer de profiter des déséquilibres. On ne peut pas partir fleur au fusil là-bas, ce serait peine perdue. Ils ont beaucoup trop de qualité technique et de confiance. Ils sortiraient de nos pressings facilement et ils s’exposeraient derrière. Il faut que l’on fasse un match intelligent. On sait qu’on a des qualités à faire valoir défensivement. On devra être costaud là-dessus pour exploiter offensivement ce que l’on aura pour les embêter.

Propos recueillis par Romain PECHON

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