Conscient que le maintien est encore loin d’être acquis, Mattheo Xantippe attend beaucoup du déplacement de l’Amiens SC à Valenciennes. Le tout avec un état d’esprit revanchard après le match nul contre Dijon avant la trêve. Entretien.
Mattheo, dans quel état d’esprit abordez-vous ce déplacement à Valenciennes ?
Je pense que la coupure a fait du bien à tout le monde. On a totalement oublié l’erreur de Régis contre Dijon et on veut rebondir tout de suite après cette mésaventure. On a aussi pas mal de matches au mois d’avril (ndlr : six) et l’objectif est vraiment de pouvoir enchaîner pour vite se mettre à l’abri. On est conscient qu’on va finir par le Paris FC et Auxerre, le coach nous l’a encore rappelé, et il ne faudrait pas se mettre en danger avant d’aborder ces deux matches.
Tout le monde a donc conscience au sein du vestiaire que le maintien n’est pas encore acquis…
Oui, tout le monde a conscience de la nécessite d’atteindre les 42 points le plus rapidement possible. On va tout faire pour y parvenir, on a confiance en nos qualités pour le faire.
Vous sortez pourtant d’un mois de mars assez compliqué…
C’est vrai qu’il y a eu deux défaites et aussi ce match nul contre Dijon. On a l’occasion de se rattraper sur ce mois d’avril, c’est un nouveau mois qui commence. Il faut laisser mars derrière nous.
Et pour y parvenir, quoi de mieux que de débloquer enfin le compteur victoire à l’extérieur, près de huit mois après votre seul et unique succès loin de vos bases…
C’est vrai qu’on a du mal à l’extérieur. Parfois, on se met même tout seuls en difficulté, je repense notamment au match à Pau. A Valenciennes, c’est une nouvelle opportunité de briser cette série. Tout le monde se rappelle aussi du dernier déplacement à Toulouse… A nous de faire oublier tout ça en faisant un résultat à Valenciennes.
D’autant que vous défiez un concurrent direct pour le maintien. A quel type de match vous attendez-vous ?
Ce sera également le cas de Bastia par la suite, voire même de Caen la semaine suivante. Je m’attends à ce que ce soit un combat, une guerre, un match « charbon ». Tout le monde est prêt à vivre ce genre de match, on a bien travaillé pour ça durant la trêve. A l’aller, on avait déroulé notre jeu en deuxième mi-temps mais je n’oublie pas qu’on avait vraiment souffert avant.
Ce match peut clairement conditionner votre fin de saison…
C’est vrai que si on gagne on peut faire un grand pas vers le maintien. A l’inverse, on peut se mettre un peu dans le dur si on perd. Si jamais il y a un mauvais résultat, il ne faudra pas non plus se mettre la tête à l’envers et rester concentré sur les matches suivants.
N’est-ce pas assez dingue de vous dire que vous êtes encore en train de lutter pour votre maintien ?
Avec la qualité de notre effectif, c’est un peu fou oui. On aurait voulu se mettre à l’abri plus vite, dès le mois de février. On n’a pas réussi à le faire, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Maintenant, c’est comme ça. Il faut jute éviter de se faire peur maintenant et prendre très vite les points nécessaires. Je ne ressens pas de pression négative autour de cette fin de saison. Que ce soit le staff ou les joueurs, on est aussi tous revanchards après le match contre Dijon.
Propos recueillis par Romain PECHON