Un an après son départ de Camon pour Roye-Noyon, Mathurin Sakho effectue son retour sur la métropole amiénoise. Courtisé par plusieurs clubs, le défenseur central a décidé de miser sur le projet de l’Amiens Portugais. Un choix qu’il justifie à l’occasion d’un entretien accordé au 11 Amiénois.
Mathurin, vous rejoignez l’Amiens Portugais, fraichement promu en Régional 1. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Cela fait un moment que je suis en contact avec Benoît (Sturbois), plusieurs années même. Il m’a déjà entraîné par le passé. Je tiens aussi à mentionner Ryan Da Veiga, quelque que j’apprécie beaucoup et qui m’a convaincu de le rejoindre aux Portugais. Il est très investi dans le projet du club, j’ai été en contact avec lui durant toute la saison. On peut dire qu’il m’a travaillé au corps toute l’année pour me faire venir (rires). Il a eu un grand rôle dans mon choix. C’est aussi un club en pleine progression, qui vient de monter. C’est un choix logique je trouve. J’avais envie de rester en Régional 1, après une saison moyenne voire même très mauvaise avec la descente à la clé. Personnellement, c’était correct, sans être la meilleure saison de ma vie. Il y a aussi un confort personnel, je travaille sur Amiens, je vais éviter de faire la route jusqu’à Roye. C’est aussi un choix pour un meilleur équilibre de vie, même si le projet sportif était le premier critère dans mon choix.
C’est clairement le club qui a le vent en poupe…
C’est ça. J’ai jamais joué aux Portugais, mais j’ai déjà fait quelques entraînements avec eux avant de signer à Camon (ndlr : 2020). C’est comme si je connaissais déjà le club ! J’ai aussi déjà fait pas mal de clubs portugais dans ma carrière, ce n’est pas comme si cet environnement allait me dépayser. Je vais aussi trouver un club qui a vraiment des ambitions.
Quelles sont les ambitions ?
Déjà de se maintenir en Régional 1 et pourquoi pas aller plus haut, au niveau national. Avant ça, il faut déjà se stabiliser à cet échelon de la compétition, c’est notre premier objectif. Ce club a largement sa place en Régional 1. Le projet du club, le projet de jeu, c’est extrêmement cohérent. Maintenant, on va voir comment ça va se passer. Ce sera aussi à nous de faire le travail. Je suis plutôt serein en raison de la continuité au niveau de l’effectif. Il y a un vrai noyau de joueurs qui va continuer l’aventure, ils ont réussi à créer un groupe, à maintenir dans la durée un entraîneur. C’est un club où il y a de la stabilité.
La stabilité, c’est ce dont vous aviez besoin ?
Oui. Je vais aussi retrouver des joueurs que je connais, (Isambart, Da Veiga, Ameur, Despois, Chancerel, Segeunebou…) et un entraîneur dont j’apprécie la méthode de travail. C’est aussi un club très familial où on se sent bien, toujours bien accueilli. Je vais être un nouveau joueur dans l’effectif sans être un nouveau partenaire pour ceux qui sont déjà là.
De l’extérieur, on a le sentiment que l’Amiens Portugais a les moyens de devenir le deuxième club du département à terme. Est-ce également votre sentiment ?
Je pense qu’il l’est déjà ! Sur Amiens, tout le monde sait que l’Amiens Portugais c’est le futur ! Il y a quelque chose qui se passe depuis quelque temps. Pour preuve, ils deviennent le second choix des joueurs qui ne sont pas gardés à l’Amiens SC. Avant c’était plus Camon, Longueau a aussi son mot à dire mais les Portugais ont pris une grosse importance. C’est devenu un choix naturel pour tous ceux qui cherchent un club. Ils se développent aussi chez les jeunes, qui arrivent au niveau Ligue. C’est vraiment pas mal.
Etes-vous surpris par cette méthode en puissance ?
Non, du tout. Je sentais qu’il se passait quelque chose. L’arrivée de Benoît (Sturbois) a vraiment fait passer un cap au club. C’est un très bon entraîneur, qui avait déjà démontré à l’AC Amiens. C’est logique que les résultats suivent et que le club prennent une telle ampleur.
A l’inverse, le club de Camon vient d’être relégué en Régional 2. Quel regard portez-vous sur cette évolution de votre ancien club ?
C’est vraiment compliqué. Descendre est toujours une misère, comme l’AC Amiens est en train de le vivre. On perd des joueurs, le budget baisse, on ne sait jamais ce que ça va donner par la suite. Maintenant, je ne doute pas que Camon va relever la pente. J’espère qu’ils vont retrouver le niveau qu’ils méritent, le Régional 1.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
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