Incarnant une équipe de l’Amiens SC qui a souffert mais qui n’a littéralement rien lâché face à QRM (1-3), vendredi à l’occasion de la 37ème journée de Ligue 2, Mathis Lachuer a confié son soulagement après ce succès qui valide le maintien du club picard. Entretien.
Mathis, il vous tenait à cœur ce maintien…
Oui, bien sûr. Ça fait du bien d’avoir gagné surtout au vu du scénario parce que c’était chaud pour nous au début. Gagner comme ça, ça fait plaisir.
A la mi-temps, on se faisait du souci pour vous…
Franchement, on était confiant. On était conscient de nos qualités. On savait que ça allait être compliqué mais avec l’équipe, on a relevé un beau défi et c’est bien parce qu’on reste en Ligue 2. La saison a été compliquée pour tout le monde. Il reste un dernier match contre Laval qu’il ne faut pas négliger parce qu’on doit à nos supporters une victoire et atteindre la barre des cinquante points.
Avez-vous eu peur ?
Personnellement, je n’étais pas au courant des autres résultats parce que c’était à nous de faire le travail, même si on perdait 1-0. On avait confiance en nous. Quevilly nous a fait mal sur les matches précédents et on avait la rage de vaincre. C’est tout un groupe qui a performé avec le doublé de Papiss (Cissé), l’entrée de Gaël (Kakuta) qui a fait du bien. Le milieu de terrain a retrouvé de la simplicité mais surtout de la justesse technique. On a eu la réussite parce que ça faisait longtemps que l’on n’avait pas marqué trois buts.
Vivre des émotions avec nos supporters, ça donne des frissons.
Le score est-il logique ?
C’est un peu flatteur, mais on a été réaliste. Les entrants nous ont beaucoup aidés, ça a fait du bien. Félicitations à Papiss et (Antoine) Leautey qui ont marqué. C’est vraiment tout un groupe qui a gagné ce match.
Quel sentiment dominait dans le vestiaire à l’issue du match ?
Franchement, c’était un mix de soulagement et de joie. Ça a crié pour le maintien. La situation était pesante pour tout le monde. On l’a fait et on va se concentrer sur le dernier match pour bien finir à la maison.
Les supporters sont soulagés mais aussi déçus par la saison de l’Amiens SC…
Je les comprends. La communion à la fin, ça fait du bien, même quand on joue le maintien, des matches qui peuvent être nuls pour certains. Vivre des émotions avec nos supporters, ça donne des frissons.
N’est-ce pas un peu fou de se dire que vous attendu la 37e journée pour vous maintenir quand on se rappelle de votre début de saison ?
Quand on voit l’entame de saison, tout le monde s’attendait à ce que l’on monte ou que l’on joue les cinq premières places. Une saison c’est long, on va faire le bilan après le match de Laval mais c’est une saison très décevante.
Personne ne voulait jouer une finale à la maison contre Laval, on voulait éviter ça.
Il ne faudra pas uniquement se satisfaire du maintien…
Si le club veut progresser, il faudra faire le constat de ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Je laisse les dirigeants gérer tout ça.
Comment avez-vous vécu cette fin de saison stressante pour l’Amiens SC ?
On savait que c’était une situation pesante, alarmante. Personne ne voulait jouer une finale à la maison contre Laval, on voulait éviter ça. On l’a échappé belle avec la force d’esprit de cette équipe, mais on était conscient de la situation et on savait que ce serait compliqué.
Sortez-vous épuisé mentalement de cette saison ?
C’est surtout la blessure qui m’a freiné dans la saison. J’ai su grandir de ça. Mentalement, les gars ont été fatigués parce que c’est dur de se remettre à l’endroit. On reste professionnel et on a envie de gagner chaque match.
Heureusement que vous avez retiré l’enjeu du dernier match…
Oui, heureusement qu’il n’y a plus d’enjeu sportif, mais il y a quand même notre fierté. Je n’ai pas envie de perdre ce match. Je veux jouer jusqu’à la fin pour gagner, faire plaisir aux supporters parce qu’ils ont été là toute la saison. Ils nous ont toujours soutenus et jamais délaissés.
Propos recueillis par Romain PECHON et retranscrits par Adrien ROCHER
Crédits photo : Franco Arland/Icon Sport
[ays_poll id=28]
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.