Plus mauvaise équipe de Ligue 2 depuis la mi-octobre, l’Amiens SC glisse doucement mais sûrement au classement. Et après avoir abandonné ses rêves de se mêler à la lutte pour la montée, le club picard doit désormais éviter de jouer avec le feu. Dans ce contexte, le déplacement à Grenoble, samedi pour le compte de la 28ème journée de Ligue 2, est un examen de passage important aux yeux de Mathis Lachuer. Entretien.
Mathis, comment appréhendez-vous ce déplacement de l’Amiens SC à Grenoble ?
On sait que c’est toujours compliqué d’aller là-bas. Après ça reste un match de foot, on est des footballeurs professionnels, on sait ce qu’on doit faire. Il y en a qui sont partis en sélection, ils ont travaillé, nous aussi. Maintenant ça ne sert à rien de parler, il faut agir sur le terrain. Il faut montrer ce qu’on vaut sur le terrain et montrer notre football. Ça va être à nous d’être des morts de faim pour revenir avec au moins un point.
Vous dites cela car vous ne l’avez pas assez fait ?
Chacun a son avis là-dessus. Peut-être qu’on ne l’a pas assez fait, peut-être qu’on n’a pas assez mis les ingrédients pour, peut-être qu’on a été en manque de réussite… Il y a plein de choses qui rentrent en compte. Maintenant comme j’ai dit, ça ne sert à rien de parler, il faut agir et vite gagner un match. Ce ne sera pas évident d’aller chercher le maintien, comme pour tous les objectifs. Mais ça reste un match de foot et on a les armes nécessaires pour remporter ce match.
C’est la défaite face à Rodez qui vous fait dire que ça va être compliqué ?
Franchement, la défaite contre Rodez et même contre le PFC, c’est un cercle qui nous a mis dedans, il y a beaucoup de défaites qui nous ont mis dedans. Celle de Rodez, c’est vraiment celle qui fait mal car on est à domicile, avec la grève des supporteurs… C’était un moment difficile à vivre. Maintenant, on s’est remis la tête à l’endroit, on s’est dit les choses et il faut arrêter de parler et agir sur le terrain.
Vous ne ruminez pas ?
Non, on a confiance. Il y a les anciens qui ont pris la parole comme Papiss (Cissé), Gaël (Kakuta), Régis (Gurtner) et Jérem (Gélin) aussi. Ils sont tous passés par là. Papiss nous a aussi beaucoup conseillés et ça nous a fait du bien. A nous d’agir sur le terrain.
Vous pensez que Grenoble a quelle image de l’Amiens SC aujourd’hui ?
Je ne suis pas dans leur équipe. Je sais qu’on est une équipe qui est en difficulté, on ne va pas se cacher. Maintenant on sait qu’on a des qualités, on a des bons joueurs. C’est retrouver cette efficacité dans les deux sens. Il faut qu’on joue sans pression, qu’on donne le maximum de nous-mêmes pour faire un bon résultat.
Il y a forcément cette image d’une équipe qui fait moins bien qu’avant…
Déjà, il faut regagner confiance et bien être solide défensivement. On commence le match avec 0-0, avec un point. À nous de ne pas prendre de but car avant c’est ce qui faisait notre force. Et offensivement, essayer de marquer des buts car à chaque fois on court derrière le score et c’est compliqué. J’insiste bien sur le côté défensif mais j’ai confiance en mes coéquipiers. On va aller à Grenoble et on va tout faire pour ramener un résultat positif.
La priorité pour l’Amiens SC est donc de bétonner sur ce match ?
Oui car on prend six buts sur les deux derniers matches. Alors que pour moi on a l’une des meilleures défenses de Ligue 2. Après on peut parler 100 ans, dire qu’on a la meilleure défense, c’est sur le terrain qu’on montre les choses. Et on est forcé de constater que sur les derniers matches, on n’est pas assez efficace. Mais attention, ce n’est pas que la faute des défenseurs, on est une équipe. Les premiers défenseurs c’est les attaquants. À nous de tirer dans le même sens.
Est-ce que vous allez jouer plus libéré du fait que vous jouez à l’extérieur ?
Moi je ne parle pas de pression car je préfère jouer à domicile car les supporteurs sont avec nous. Maintenant, Grenoble ce n’est pas la première fois qu’on va jouer là-bas, on connaît l’environnement, comment ça se passe. On va tout faire pour ramener quelque chose car ce match va être important pour la suite de la saison.
Propos recueillis par Romain PECHON (retranscris par Clément ROSSI)
Crédits photo : Maxime Le Pihif/FEP/Icon Sport