Globalement déçu de la saison, aussi bien d’un point de vue individuel que collectif, Mathis Lachuer met un point d’honneur à ce que celle-ci se termine dignement pour l’Amiens SC. D’autant plus après les nombreuses promesses faites depuis le retour du club en Ligue 2. Entretien.
Mathis, ressentez-vous une phase de décompression en cette fin de saison ?
C’est la presse, les médias, les supporters qui le disent. Dans le vestiaire, je n’ai pas ressenti de décompression. On est sur le terrain pour gagner, tuer le match, être vainqueur. On rentre sur le terrain pour gagner pas pour faire semblant, faire acte de présence. Il y a un club à respecter et des supporters à respecter. C’est à nous de tout donner pour gagner les matches.
Depuis trois semaines, on ressent quand même une décompression au niveau des contenus et des résultats de l’Amiens SC…
C’est vrai que nos dernières performances ne sont pas très bonnes, notamment sur le plan offensif où on n’arrive pas à retrouver ce que l’on avait mis à domicile. On n’a pas marqué sur les deux derniers matches, c’est compliqué en ce moment pour nous mais le coach et Francis (De Percin, ndlr : l’adjoint de Philippe Hinschberger) insistent bien sur le fait de tuer les actions pour ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’aux précédents matches.
Comprenez-vous la frustration des supporters ?
Bien sûr, je comprends. On a eu des beaux discours sur les choses que l’on voulait accomplir mais ça ne sert à rien de parler, il faut agir sur le terrain. On a beaucoup parlé entre l’année dernière et cette année et c’est à nous d’agir sur le terrain, arrêter de faire des beaux discours. Je comprends totalement la frustration des supporters.
Êtes-vous déçu de la saison de l’Amiens SC ?
Franchement ? Oui. On se dit qu’il y avait matière à faire mieux, il ne faut pas se le cacher, surtout au regard de la qualité de l’effectif. On a mal débuté le championnat et ça nous a mis dans le trou. On a su bien rebondir mais quand il y avait ce cap à franchir, on n’a jamais su le faire. C’est une déception pour moi et la plupart de mes coéquipiers.
Comment votre entourage perçoit-il cette saison ?
Au regard de la qualité de notre effectif, ils ne comprennent pas pourquoi on a du mal à faire des séries ou monter dans le top 10. On est toujours à la limite mais on n’arrive pas à franchir ce cap d’aller dans la première partie de tableau. Dans le football, on le voit avec des grandes équipes comme le PSG que tu peux avoir les meilleurs joueurs mais avoir du mal à gagner. C’est comme ça ! Entre l’année dernière et cette année, ça fait beaucoup pour nous et il faut arrêter de parler, on doit agir sur le terrain.
Que peut-on attendre des trois derniers matches ?
Je ne promets rien mais je vais me battre pour essayer de gagner. J’ai un esprit de compétiteur, l’équipe est compétitrice et on va tout faire pour gagner. Sur le terrain, on veut être des morts de faim, il n’y a pas de petit match ou de match qui ne compte pas.
Ça avait déjà été la même chose l’an dernier pour l’Amiens SC…
Ce sont deux saisons qui se ressemblent un peu, oui. Il y avait eu le Covid l’an dernier mais on ne va pas tout le temps chercher des excuses. Ça fait deux ans que c’est comme ça, c’est un constat concret. A nous de changer notre façon d’aborder le dernier mois de compétition. C’est mentalement, il faut être des guerriers jusqu’au bout et c’est comme ça qu’on voit les grands joueurs.
Pensez-vous que Grenoble puisse relâcher la pression après avoir fait le plus dur la semaine dernière dans leur quête de maintien ?
Je ne pense pas. C’est un match professionnel de Ligue 2. Chaque match compte même s’il n’y a plus d’enjeu. Quand on est petit, on veut tous jouer dans un beau stade lors d’un match professionnel. Personne ne va relâcher la pression. La meilleure équipe va gagner.
Propos recueillis par Romain PECHON